En 1992, l'invention des fêtes maritimes de Brest s'accompagne de l'ouverture de la Penfeld au public. Le temps de la manifestation, le port militaire, que des générations entières n'ont fait que voir de loin, devient en partie accessible... Quatre ans plus tard, la Penfeld est à nouveau ouverte mais, cette fois, la communauté du patrimoine maritime se montre très critique envers l'évènement brestois, perçu comme l'"anti-fête" par excellence... © André Linard
Entretien avec Camille Gontier - En décembre dernier, le sociologue Camille Gontier soutenait sa thèse consacrée aux fêtes du patrimoine maritime en Bretagne. Des premières fêtes intimistes de Pors Beac’h, au début des années 1980, à celles de Brest, capables de réunir des centaines de milliers de spectateurs, que nous apprend une telle étude sur ceux qui font les fêtes, sur leur public, sur leurs centres d’intérêt et leurs motivations au fil du temps ?

La réflexion de ce chercheur en sciences sociales venu du monde du nautisme se révèle particulièrement éclairante sur ces manifestations, mais elle est aussi passionnante pour ce qu’elle nous dit du patrimoine, du monde maritime… Jamais ce milieu qu’on pensait connaître -– et sur lequel les avis sont souvent péremptoires ! – n’avait été examiné sous cet angle ni avec une telle pertinence, bien utile pour imaginer un « monde de demain » non seulement pour les fêtes maritimes, mais pour tous les acteurs du patrimoine qu’elles célèbrent.

L’article publié dans la revue Le Chasse-Marée bénéficie d’une iconographie enrichie.