Inventée en 2015 dans la baie corse qui lui a donné son nom, l'épave Paragan 1 a été fouillée pendant les quatre années suivantes. La découverte de cette tartane de 19 mètres de long qui naviguait vers la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe est d'autant plus importante que, faute de sources écrites, saule l'archéologie permet d'appréhender l'architecture de ces voiliers latins, qui assuraient l'essentiel du commerce de cabotage sur cette côte. © Loic Damelet CCJ/CNRS

Propos recueillis par Vincent Guigueno - L’archéologue Éric Rieth est une figure incontournable de la recherche maritime en France. Il est aussi engagé dans l’important chantier de rénovation du musée national de la Marine, auprès duquel il est chercheur associé depuis 1980. En vue de la réouverture du site du palais de Chaillot, aujourd’hui prévue à l’automne 2022, il multiplie les liens entre l’institution et les chercheurs, en particulier les archéologues et les ethnographes.

Il revient ici sur de nombreux thèmes évoqués dans son dernier livre, « Pour une histoire de l’archéologie navale » : l’école française d’histoire et d’archéologie navale, l’apport des chercheurs scandinaves, les relations entre archéologie des temps passés et ethnologie des lointains. Il témoigne d’une passion intacte qui donne envie de lire, de voyager, d’étudier… et qui suscitera sûrement des vocations.

L’article publié dans la revue Le Chasse-Marée bénéficie d’une iconographie enrichie.