Par  Tom Cunliffe - Etrange et magnifique Nioulargue ! Dans le sillage des milliardaires ,anglo-saxons qui ont choisi le petit port de Saint-Tropez pour se retrouver chaque automne entre gentlemen, loin des foules estivales, le gratin de la voile française vient s'esbaudir aux splendeurs pharamineuses du yachting d'avant-hier. L'engouement de nos plaisanciers pour cette super-production américano-britannique laisse un peu rêveur. Comme si l'on voulait oublier qu'en France, le patrimoine de notre yachting est parti à vau l'eau dans l'indifférence générale. Considérez la flotte : vous n'y trouverez à coup sûr aucun plan de Guédon, de Caillebotte, ou de Chevreux : Fife et Nicholson, par contre, y sont à l'honneur, et c'est tant mieux, car l'extraordinaire effort de restauration accompli depuis dix ans par les riches amateurs italiens, anglais et américains doit être salué.