Par Michel Duédal - Membres à part entière de la communauté des marins, les femmes de Saint-Jacut jouent un rôle important elles fournissent l'appât l'affare à la flottille des maquereautiers, de mai à septembre. Mais au plus fort de l'hiver, les pouéchouses continuent à travailler sur les banches. Dans la brume et les courants glacés des gués, prenant leurs marques comme en mer, elles halent la senne, fouillent le sable. Au flot, il faut remonter, lourdement chargé de coques. Cette vie rude a ses techniques, ses habitudes, son langage. Syndic des gens de mer, attentif à un parler local qu'il possède parfaitement, Michel Duédal a mené une longue enquête auprès des femmes de la côte. Son texte, qui complète l'étude publiée dans le Chasse-Marée n° 1, sait rendre avec bonheur le verbe coloré et savoureux des pouéchouses de Saint-Jacut.