Par Bertrand Louf - François Guennoc - Les côtes de la Manche orientale, de la Picardie et. de la Flandre maritime, exposées au vent dominant de secteur Ouest-Sud-Ouest et pauvres en ports et abris naturels, sont riches en ressources halieutiques. Au cours des âges, l'exploitation de cette richesse a donc dû se faire la plupart du temps à partir de simples plages. Cette contrainte tout à fait spécifique a abouti à la genèse d'un type de "bateau de plage" parfaitement adapté à son milieu naturel. On trouve encore aujourd'hui au Nord de Boulogne-sur-Mer, et plus particulièrement à Audresselles, les derniers représentants — bien vivants — de cette grande famille de bateaux naguère répandus sur toutes ces côtes les flobarts, solides canots creux à tableau de 4 à 5 mètres construits à clins. Puisse leur ballet incessant sur la plage et en mer faire vivre longtemps encore des hommes attachés à un métier plusieurs fois séculaire. Parler du Hobart c'est aussi évoquer en détail le "métier de côte", tellement différent par ses techniques, son matériel et ses rythmes de la pêche hauturière. L'histoire de la grande famille des bateaux à clins du Nord de la France au temps de la voile, les grandes étapes de sa genèse, son apogée puis son déclin seront présentés ultérieurement. Bertrand Louf a pratiqué pendant quelques années la pêche à bord d'un Hobart il réalise des maquettes de bateaux de travail de la région dont plusieurs sont exposées au musée de Berck. François Guennoc, membre actif de l'association "Dundée Aimée", participe à la commission régionale sur le Patrimoine Maritime du Nord-Pas-de-Calais.