Par Louis-Christophe Mertz - Pendant très longtemps, les communications à distance se faisaient par des moyens sonores ou optiques : signaux de fumée, pavillons, ailes de sémaphores. Les messages étaient alors relayés par de nombreux guetteurs postés le long du trajet, entre les lieux d'émission et de réception. Au siècle dernier, l'invention du télégraphe électrique va révolutionner le domaine des transmissions, des nouvelles pouvant alors rapidement parcourir de très longues distances, du moins sur la terre ferme. Après quelques déboires, le problème du franchissement des mers et des océans fut assez vite résolu grâce à l'invention du câble télégraphique sous-marin, dont des centaines de milliers de kilomètres furent posés à travers le monde par des navires spéciaux, les câbliers. Le développement successif des modes de communication par voie hertzienne puis spatiale, grâce à la mise sur orbites de nombreux satellites, semblait annoncer la fin inéluctable du câble, un peu plus que centenaire. Mais l'invention de la fibre optique va à nouveau bouleverser le monde des télécommunications. Complémentaire du satellite, un nouveau type de câble à très haute performance fait son apparition. Il est aujourd'hui posé par de grands navires câbliers dont les trois unités naviguant sous pavillon français, sont parmi les plus modernes du monde. Louis-Christophe Mertz, ancien commandant de câbliers, nous invite à partager le travail et la vie à bord de ces bâtiments qui relient, au sens propre, les rivages lointains les uns aux autres.