Au terme de vingt ans d'efforts et d'abnégation, le mouvement pour le patrimoine maritime paraît enfin avoir le vent en poupe dans notre pays. Pourtant, sur la côte, on sait bien que rien n'est gagné. Des pans entiers de mémoire sont menacés, des savoir-faire disparaissent, des objets sont dispersés. Et le pire survient parfois là où on ne l'attend plus ; tandis qu'il force de rigueur et de goût du travail bien fait, des gens de bonne volonté reconstruisent partout de beaux et bons bateaux, le monstre froid de la technocratie décrète l'irréparable : en 1991, on s'est remis à brûler les derniers bateaux de pêche en bois de nos côtes ! Heureusement, il est encore des hommes et des femmes, animés d'une passion vraie, pour écrire de belles histoires d'amitié, et sauver à temps quelques symboles de notre mémoire collective...