Sur le lac Taal, aux Philippines, où Michael Storer s'est installé, la flotille des OzGoose, dériveurs minimalistes mais pour le moins sportifs dessinés par l'architecte australien, construits en série par les membres du très actif Philippine Homebuilt Yacht Club. Au premier plan, le bateau-comité, un banca d'architecture traditionnelle semblable à ceux des pêcheurs locaux. © Roy Espiritu

Propos recueillis par la rédaction - Il y a ceux qui font des porte-avions, des paquebots ou des méthaniers, ceux qui dessinent des superyachts ou des trimarans de course volants… Et puis il y a des architectes navals qui conçoivent de petits dériveurs à faire dans son garage, dont ils vendent les plans pour quelques dizaines d’euros à de multiples constructeurs. L’Australien Michael Storer est un de ces originaux, au public encore assez confidentiel sous nos latitudes. Un excentrique – un visionnaire, pour certains – dont les bateaux simples et bon marché témoignent d’une optimisation très poussée. Ils montrent, de surcroît, que l’art de faire des petits bolides dépouillés, à rebours des recettes de l’industrie nautique, s’il suppose une radicale sobriété, n’exclut pas une certaine élégance, dans le coup de crayon comme dans la discussion !

L’article publié dans la revue Le Chasse-Marée bénéficie d’une iconographie enrichie.

"La quête de la performance n’est pas une affaire de matériaux, c’est un état d’esprit. "