Par Brigitte Corne - Ils sont là, les grands bateaux noirs, tirant sur leurs mouillages comme des chevaux impatients. La partie est serrée pour embarquer. Il faut d'abord trouver un taxi, je veux dire un curragh en bois qui fait la navette jusqu'au mouillage. Ensuite il faut se faire admettre : à part quelques épouses de propriétaires, les femmes ne naviguent pas sur ces bateaux où l'on hisse et borde les voiles sans winches ni palans. Les régates sont trop sérieuses pour s'encombrer de passagers et puis il paraît qu'ici, une femme à bord, ça porte malheur...