Sommaire de la revue parue en février 2003 :

  • LE CHANTIER AMIOT A CHERBOURG
    Á la Libération, Félix Amiot, grand industriel de l’aéronautique dans l’entre-deux-guerres, fonde un chantier naval à Cherbourg. Toujours à la pointe de l’innovation, les Constructions mécaniques de Normandie — mondialement connues depuis l’affaire des “vedettes de Cherbourg” — travaillent à la fois pour la Défense, la pêche et la plaisance, ce qui leur a permis de louvoyer entre les crises.

 

  • LES CHALUTS A PERCHE DE L’ESTUAIRE DE VILAINE
    Les chaloupes puis les sloups de Billiers avaient coutume, depuis le début du XIX° siècle, de traîner leur chalut à perche dans l’estuaire de la Vilaine. Cet engin, remplacé partout ailleurs par le chalut à panneaux, a étonnamment survécu jusqu’à nos jours dans ce petit port. Une tradition évoquée par les derniers témoins de la voile au travail et par un reportage sur les deux ultimes pinasses à moteur encore armées d’un chalut à perche.

 

  • L’HISTOIRE DES NEW YORK FORTIES D’HERRESHOFF
    En 1915, le New York Yacht Club commande à Nathanael Greene Herreshoff les plans d’un monotype de 40 pieds. Plus habitable et plus économique que ses prédécesseurs, ce sloup à corne est aussi fustigé pour ses formes décoiffantes qu’il est loué pour ses performances et son confort. Amoureusement entretenu par ses propriétaires, le “vilain petit canard” a su se faire aimer. A tel point qu’aujourd’hui encore plusieurs Forties continuent de naviguer, à l’exemple de Marilee, l’avant-dernier de la série, lancé en 1926 et récemment restauré.

 

  • LE CINQ TONNEAUX DAHUT DE CAILLEBOTTE DE GONIDET
    En 1892, suite à la décision de l’Union des yachts français d’adopter une nouvelle règle de jauge intégrant pour la première fois la surface de voilure, Alain de Guébriant et Guy de Polignac commandent aux architectes Caillebotte et Godinet les plans d’un cinq tonneaux. Construit par le chantier Luce au Petit-Gennevilliers, ce racer d’une rare élégance, lancé en 1893, réalise cette année-là une saison éblouissante.

 

  • STERENN, UNE BALEINIERE A L’AMERICAINE POUR LANESTER
    Parce qu’il voulait réaliser une embarcation voile-aviron historiquement liée à la rade de Lorient, un retraité de la marine marchande a mis en chantier une baleinière américaine d’après un plan de James Beetle. Après la guerre d’Indépendance, quelques navires baleiniers yankees ont en effet été armés dans le port morbihannais. Construite au bord du Blavet en petites lattes collées, cette “pirogue” des chasseurs de cétacés de la Nouvelle-Angleterre a trouvé dans les eaux bretonnes son bassin d’adoption.