Étrange coïncidence, comme le peintre Vide Mare Nostrum, le fondateur du musée des Phares et Balises, qui accueille aujourd'hui cette exposition, est lui aussi un ancien cinéaste. Et c'est justement à Ouessant que Jean-Pierre Gestin tourne son premier court-métrage. C'est en 1959. Après des études d'ethnologie, un échec au concours d'entrée de l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) et quelques stages sur des tournages, ce jeune Parisien originaire de Landerneau se rend sur l'île avec un ami pour y filmer la vie des autochtones. Distingué par un prix, le documentaire est projeté dans les salles en première partie d'un film de Jean Renoir. Ce qui ouvre à son auteur les portes de l'agence Jean Mineur, où il réalise des films publicitaires — "une école d'efficacité" — pendant cinq ans.