François Renault navigue au commerce ; il est second-mécanicien à la compagnie Louis Dreyfus. Voici une quinzaine d'années, il s'installe avec sa famille à Courseulles, dans le Calvados. Ce familier des bateaux, modéliste, amateur érudit d'archéologie navale, ressent alors un étrange vide, sur cette côte à part quelques centres de pêche actif, comme Port-en-Bessin ou Grandcamp, on a l'impression que jamais ces grèves n'ont connu de vie maritime... Pour François Renault, la prestigieuse tradition des marins normands ne peut pas sombrer dans l'oubli ou l'indifférence. Patiemment, opiniâtrement, il va courir la côte, de Granville à Honfleur. A chaque congé, il recueille des plans, des photographies, relève des cotes d'épaves et de demi-coques, passe des centaines d'heures auprès des derniers anciens de la voile, marins et constructeurs. la récolte sera riche. Lorsqu'il embarque pour ses interminables voyages au tramping, il emporte à bord des notes, des croquis inachevés qu'il complète dans sa cabine, entre deux quarts à la machine. Peu à peu un livre naît, qui s'achève aujourd'hui. Bateaux de Normandie vient de paraître...