Pour qui la découvre en dehors de la haute saison touristique, la peti­te cité balnéaire de Bénodet évoque encore par endroits ces paisibles bour­gades du littoral où les capitaines de la voile venaient autrefois goûter en toute quiétude une retraite bien gagnée. De part et d'autre de l'anse du Coq, sur la rive gauche de l'Odet, à l'ouverture de la rivière où passent encore quelques ca­boteurs, deux phares alignés guident vers l'entrée les navires qui viennent du large. C'est à leur pied, à quelques dizaines de mètres de la grève, qu'Arthur Ollive et son épouse ont décidé de vivre. La cha­leur de l'accueil et la découverte de l'inté­rieur de cette paisible demeure ont tôt fait de nous mettre sur un petit nuage : est­ ce un rêve ? On n'a pas tous les jours la chance de découvrir un environnement maritime d'une telle richesse ! Dans les différentes pièces, des dizaines de modèles de navires et d'embarcations sont expo­sés, tantôt sur un simple ber, tantôt dans des vitrines : bâtiments de commerce et de guerre d'avant la vapeur, bateaux de travail traditionnels, yachts... Sur les murs sont accrochés plusieurs demi-coques et des tableaux anciens. Captivé par cette at­mosphère de poésie marine, le visiteur ne sait sur quelle carène, sur quelle mâture poser son regard.