Dans son Traité général des pesches édité en 1769, Duhamel du Monceau décrit, gravures à l'appui, la pêche au gangui en Méditerranée : "Il est rare de voir les
pêcheurs au gangui attacher leurs halins à poupe et à proue, se halant avec leurs voiles, le côté en travers (fig. C)." A propos de la pêche aux boeufs, (fig. B et
D), l'auteur précise : "On emploie pour cette pêche deux bateaux qui font quelquefois du port de huit à dix tonneaux, et montés chacun par cinq ou six hommes
(...) Le filet étant tendu, les deux bateaux courent à toutes voiles vent arrière et tirent le filet avec une rapidité qui équivaut à un fort courant qui s'entonnerait
dans le filet. Le courant porte dans la manche, non seulement tout le poisson qui se trouve sur son chemin, mais encore ceux qui sont à quelque distance sur
les côtés. S'il en échappe du filet, ils sont tellement épouvantés qu'ils abandonnent la côte."
Par Vaillant Biard - Lorsqu'en 1923, Oscar Dahl, armateur à La Rochelle et patron des "Pêcheries de l'Atlantique", intente un procès en contrefaçon à son concurrent Fernand Castaing, on est fort loin d'une simple querelle commerciale. L'objet du litige, un nouveau type de chalut, fruit des recherches menées par l'ingénieur Vigneron associé à l'armement Dahl, provoque en fait une véritable révolution dans le monde naissant de la pêche industrielle à vapeur. Cette invention, qui marquait un tournant décisif dans l'histoire du chalutage hauturier, devait aussi déchaîner les passions dans la cité charentaise.
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