Par Christian Borde - Encore délicate aujourd'hui par mauvais temps, l'entrée du port de Calais pouvait, au temps de la voile se révéler particulièrement dangereuse. On ne compte plus les navires qui y ont fait naufrage en voulant s'y abriter ou qui se sont fracassés sur les deux longues jetées en bois encadrant le chenal d'accès. La tâche était rude pour les pilotes d'amener à bon port les bâtiments pris en charge. Trop souvent, il leur fallait même se porter au secours des personnes et des biens en danger. A Calais, la double mission de pilote et de sauveteur était profondément ancrée dans la tradition. Un trait de comportement que l'on retrouve, à différents degrés, chez les pilotes des autres ports de France, qui feront l' objet d' une grande saga dont le premier volume vient tout juste de paraître.