Par Mario Marzari - Le mouvement d'intérêt pour l'histoire et le patrimoine maritimes s'intensifie chaque jour. Déjà considérable dans le monde anglo-saxon, il gagne les pays latins, où des réalisations de qualité apparaissent : l'idée de musées vivants, qui ne figent pas le passé en collections d'objets, mais au contraire l'intègrent au présent, fait son chemin... Les bateaux du musée de Cesenatico, sur l'Adriatique, en sont un exemple : des amateurs italiens, aidés de quelques chercheurs et soutenus intelligemment par les organismes publics, ont créé un musée à flot qui mérite une escale, après Mystic Sea-Port, Exeter, Enkhuizen... En France, des réalisations comme le musée de la pêche de Concarneau ou celui de l'association Treizour à Douarnenez — près de 90 bateaux collectés — valent aussi qu'on s'y arrête. Mais n'est-il pas temps que les pouvoirs publics se décident enfin d aider vraiment un projet plus ambitieux : celui d'un musée à flot de bateaux traditionnels, véritable reflet d'un pays au littoral aussi extraordinairement diversifié ?