Par Pascale Lepers et Jean-Louis Gaucher - Au pied des remparts de Saint-Omer, les eaux de l'Aa se dispersent dans un vaste marais. Colonisé depuis près d'un millénaire, il a été assaini par ses occupants, qui ont su en tirer leurs moyens de subsistance, grâce à la pêche, à la chasse, à l'extraction de la tourbe et surtout à la culture maraîchère. L'« escute » et le « bacôve », deux barques à fond plat et extrémités pointues issues d'une tradition très ancienne, ont longtemps été leur seul moyen de transport.