Sommaire de la revue parue en avril 2003 :

  • L’ARMEMENT PLEVEN, DES MALOUINS A TERRE-NEUVE
    L’irrésistible ascension de Victor Pleven, ancien mousse terre-neuvas devenu l’un des armateurs morutiers les plus entreprenants de sa corporation : raconter l’histoire de cet armement né en 1930, c’est passer en revue tous les événements décisifs qui ont marqué la grande pêche française durant la seconde moitié du XX° siècle, jusqu’à son extinction.

 

  • LE CHANTIER JOUËT DE SARTROUVILLE
    Fondé sur les bords de la Seine en 1872, ce chantier se développe dans l’entre-deux-guerres sous l’impulsion de Paul Jouët, un polytechnicien. Charpentiers et architectes de talent, comme Eugène Cornu, produisent quantité de bateaux de servitude, canots de sauvetage, vedettes et voiliers de toute sorte, depuis le cotre Alain Gerbault jusqu’au fameux Bélouga. Ces orfèvres du bois n’en seront pas moins balayés par la vague du polyester, malgré une méritoire tentative de reconversion.

 

  • LE LEUDO, CABOTEUR DE LIGURIE
    Ces voiliers de charge ont sillonné le golfe de Gênes et la mer Tyrrhénienne jusqu’aux années soixante. Conçus pour être halés sur les plages, à l’aide de palans ou de cabestans, ils étaient les seuls à pouvoir commercer avec les villages sans port de la côte ligure et des îles (Corse, Sardaigne, Elbe), demeurés à l’écart des réseaux routier ou ferroviaire. Il en reste aujourd’hui six unités, qui peu à peu regréent leur voile latine d’antan.

 

  • LA BICHE DE SION, CANOT VENDEEN
    Emblème d’une petite anse proche de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ce canot méconnu, gréant misaine, hunier et tapecul à livarde, ne s’éloignait guère à plus d’un mille de sa base pour draguer la crevette au chalut à perche. La biche avait totalement disparu, jusqu’au jour où l’association La Livarde en a reconstruit une d’après un plan tracé en 1923 par Benjamin Bénéteau, le fondateur du célèbre chantier vendéen.

 

  • TEN YEARS AFTER, REPLIQUE DE SANDBAGGER
    À lire le récit de cet essai musclé, on a peine à imaginer que ce “plat à barbe” surtoilé était à l’origine un dragueur d’huîtres de la côte Est américaine. Ten Years After est pourtant bien la réplique du sandbagger Tam O’Shanter conservé au musée du Bateau, à Douarnenez. Lancé en 1991 par les Ateliers de l’Enfer, il a été acquis “dix ans après” sa construction par l’association morbihannaise Maïta, qui ajoute ainsi à son élégant un-tonneau un dériveur plutôt extrême.