Par Olivier Chapuis - Il faut attendre le XVIe siècle pour entrevoir, avant son équivalent terrestre, la timide apparition d'une cartographie marine du littoral français, pourtant déjà fort fréquenté. Très peu détaillée, manuscrite et enluminée, elle est assez confidentielle et largement concurrencée par la tradition orale des pilotes ou les nouveaux textes imprimés d'instructions nautiques. Décrites par les Bretons du Conquet ou les Normands de Dieppe, nos côtes s'inscrivent alors dans l'espace du grand cabotage européen.