
Par Nathalie Couilloud – Chaque année, Le Thoureil, à Gennes-Val de Loire, reçoit bateaux et musiciens à l’initiative de l’association Jeanne Camille qui gère l’un des fleurons du fleuve, le grand pillard Val de Vienne. Porté par des jeunes dynamiques, le patrimoine de Loire, ressuscité à la fin des années 1980, vit ici joyeusement entre fête et amis.
Début mai, quand les glycines pavoisent de guirlandes mauves les façades en tuffeau des maisons, piquetées de rosiers, tout contre la Loire, Le Thoureil est un motif pour peintre impressionniste. Si les vins, tuffeau et ardoises, frets jadis les plus courants, ne voyagent plus par le fleuve, les côteaux sont toujours couverts de vignobles. En témoigne, au centre du village, une magnifique demeure du XVIIe siècle, construite pour une famille hollandaise de négociants en vin d’Anjou, les Van Worn. Cette maison est ensuite devenue celle de Jeanne et Camille Fraysse, un couple qui a beaucoup fait pour que le souvenir des mariniers de Loire navigue jusqu’à nous.
Camille Fraysse (1894-1972) était le fils d’un percepteur, qui s’intéressait à l’histoire et au « folklore » du pays baugeois ; enfant, il accompagnait son père sur le terrain. Après des études de pharmacie et une thèse soutenue à Toulouse, il revient s’installer à Noyant-Méon où il ouvre une officine ; en 1923, il épouse Jeanne Gasnier (1902-1996), qui se forme à l’herboristerie et au dessin. Le couple va commencer ses enquêtes éclectiques, de la préhistoire aux habitations troglodytes en passant par les croyances populaires. Tout est noté, vérifié en archives, et souvent illustré des croquis et dessins de Jeanne. Au fil des rencontres, ils prennent conscience de l’importance du fleuve et de la culture qui s’y attache.

« La batellerie de Loire était un peu tombée dans l’oubli quand les Fraysse ont récupéré des informations, des histoires, des chansons auprès des derniers mariniers ou de leurs enfants, qui leur ont permis d’écrire quatre livres sur le sujet, à un moment où s’ils ne l’avaient pas fait, tout aurait sombré. Ils ont été un chaînon essentiel pour que la transmission ne soit pas rompue », explique Pierre Glotin, l’un des membres fondateurs de l’association Jeanne Camille, dont la maison au Thoureil voisine celle des Fraysse.
« Notre enquête ne se présente pas comme une étude historique englobant la corporation des mariniers de Loire, ou même celle des voituriers par eau de notre province. Nous la présentons comme une modeste glane d’histoire et de souvenirs bien localisés ne dépassant pas les bornes de notre village », écrivent-ils dans leur ouvrage Les Mariniers de la Loire en Anjou (1950). Si la modestie de ces paléontologues et ethnologues autodidactes transparaît dans le propos, leurs études sur les bords de Loire, entre Anjou et Saumurois, ont inspiré les tenants du renouveau de la marine de Loire à la fin des années 1980.
À cette époque, Jean-Paul Hugot, maire de Saumur, souhaite animer la Loire pour la rendre plus attrayante. Il investit Jacques Robin, alias Vent d’travers, du titre de Monsieur Loire. Celui-ci construira, sans plan, la Pascal-Carole, en s’inspirant d’une gabare du milieu du XIXe siècle. Un autre pionnier, François Ayrault dessine les plans d’une grande toue de 16,25 mètres, Val de Vienne, construite en 1989 par Guy Brémard à Chinon. Tandis que Philippe Cayla mène lui aussi d’importantes recherches à Montjean, une reconstitution de gabare des années 1830-1840, conçue par François Baudouin et construite par Philippe Boursier pour l’écomusée de la commune, émerge aussi des copeaux : la Montjeannaise, 21 mètres de long, est la plus grande de ces trois reconstitutions.
Au Thoureil, cette émulation trouve un écho : dès 1988, l’institutrice Anita Guerlais fait venir pour ses élèves une toue sous voile, Jeune Françoise, monte une exposition et invite la chorale Ellebore, spécialisée dans les chants de mariniers. Les bateaux reviennent l’année d’après et la fête du Thoureil devient un rendez-vous régulier dès 1991.

En 1996, Jacques Robin lance un chantier d’insertion à Saint-Hilaire-Saint-Florent pour construire trois fûtreaux qui seront proposés aux communes. Pierre Glotin, alors conseiller municipal au Thoureil, décide ses collègues d’en recevoir un : il va voir Jeanne Fraysse qui accepte avec enthousiasme que le bateau soit baptisé Jeanne Camille, du nom de l’association qui portera le projet. Les bénévoles aménagent le bateau de 9,20 mètres, construit en sapin et chêne, et livré coque nue, qui sera mis à l’eau en 1996, en présence de Jeanne, sa marraine ravie.
Dix ans plus tard, en 2006, la fête du Thoureil accueille trente-cinq bateaux. Portée par ce succès, l’association commande en 2007 une toue sablière de 11,50 mètres, Dame Jeanne, qui est mise en chantier à Mozé-sur-Louet par le charpentier Philippe Boursier. Le bateau est terminé par les bénévoles qui gréent sur le mât de 11 mètres une voile carrée surmontée d’un hunier. « Certains voulaient une toue cabanée pour boire l’apéro, mais nous, ce qui nous intéressait, c’était la navigation ! », se souviennent Pierre Glotin et son complice, Jean-François Couturier, premier trésorier de l’association, qui nous content son histoire.
En 2016, elle reprend pour un euro symbolique le Val de Vienne à l’université de Tours. Abandonné à Chinon, il est dans un triste état. « Il y a eu débat dans l’association autour de cette reprise. Jean-François était contre, par exemple », explique Pierre Glotin. « Oui, parce que je pensais que deux bateaux à entretenir, ça suffisait. Mais c’est moi qui ai proposé qu’on refasse les fonds en métal, alors que toi, tu étais contre ! », se chamaillent Jean-François et Pierre, entre deux éclats de rire. Le Val de Vienne est ramené à couple de la Dame Jeanne jusqu’au Thoureil, où il a coulé plusieurs fois avant qu’on trouve une remorque, de l’argent, et un endroit où le restaurer.

C’est sous un hangar de Cunault qu’il est remis en état grâce aux fonds recueillis par la nouvelle équipe de l’association Jeanne Camille (CM 339), présidée par Pierre-Alexandre Lequeux, alias Pierrot. Les tôles métalliques sont mises en œuvre par Benjamin Helft, le chantier est suivi par le charpentier Benoît Vasse, et les bénévoles font le reste. Aujourd’hui, le Val de Vienne navigue à nouveau, tandis que la Montjeannaise est conservée au sec à Montjean et que la Pascal-Carole passe sa retraite dans un champ…
Cent cinquante bénévoles sont mobilisés pour la fête
En ce 2 mai, veille de la fête du Thoureil, le Val de Vienne, le nez sur la rive, est flanqué de Jeanne Camille et de Dame Jeanne. Les trois bateaux de l’association sont réunis près des barnums que l’on termine d’installer pour accueillir le public. Cent cinquante bénévoles sont mobilisés, en plus des quatre-vingt-douze adhérents de l’association… Pierrot et ses amis attendent une trentaine de bateaux pour la vingt-neuvième édition. « Demain samedi, il fait beau, mais on annonce des orages dimanche. On verra bien. J’aimerais bien établir la voile de Val de Vienne qu’on a gréée il y a quelques jours, avec des drisses à la bonne longueur. Peut-être ce week-end ? », espère Pierrot.
« On est super contents de voir que les jeunes ont pris le relais et on est sacrément admiratifs de leur organisation », commentent Pierre Glotin et Jean-François Couturier. Si de nombreuses associations manquent de bras dans le patrimoine, sur les bords de Loire comme ailleurs, ceux de Jeanne Camille font exception. « C’est simple, si tu veux faire un changement de générations, il ne faut pas être trop ayatollah », résume Pierre.
La relève s’est faite en douceur. Un jour que les anciens préparaient le fûtreau Jeanne Camille pour naviguer jusqu’à la fête de La Possonnière, un jeune du pays, Benjamin Vandamme, qui passait par-là, leur lance : « Alors, ça y est, c’est le tour du monde qui commence ? Ils m’ont répondu : “Tu peux venir avec nous, on part demain à 8 heures.” J’y suis allé au culot. On est descendu jusqu’à La Posso et on est remonté à la voile. Le mal était fait. Depuis… j’adore ! J’avais 24 ans à l’époque et j’ai amené mon copain d’enfance, Pierrot, qui avait déjà un pied dans les bateaux puisqu’il était en formation aux Ateliers de l’Enfer à Douarnenez. »
Benjamin, 44 ans aujourd’hui, est vice-président de l’association. « On a repris le flambeau petit à petit. Aujourd’hui, les bateaux sortent plusieurs fois par mois, et ça fait plaisir. On ne manque pas d’événements sur la Loire et nous allons jusqu’à Orléans. Nous, ce qu’on aime, c’est de se dire, par exemple, on sort les bateaux, on va dans telle ville, on charge les tentes, on s’organise, on cherche des endroits où il y a assez d’eau pour passer… Dans l’asso, il y a une bonne ambiance, beaucoup de bienveillance. On fait tout aussi pour ne pas mettre les anciens à l’écart, parce qu’on a toujours besoin de leur savoir, on continue d’apprendre plein de choses avec eux. »
Samedi matin, devant l’église Saint-Genulf-Saint-Charles, un groupe endimanché est réuni pour un baptême. La terrasse du bar-librairie Au coin du fleuve ne désemplit pas, tandis qu’à quelques mètres de là, on s’active autour des chapiteaux de la scène et de la buvette. À la tireuse, la Piautre, la bière de La Ménitré, donne le ton – c’est le nom de l’appareil à gouverner des bateaux de Loire, impressionnant appendice sur le Val de Vienne. Vu le ciel bleu et l’absence cruelle de vent, pas sûr qu’on mette à la voile aujourd’hui ; la chaleur, en revanche, devrait alléger les fûts de bière…
« Sur la fête, on ne délègue rien. Moi, par exemple, j’ai fait toutes les ganaches au chocolat, tous les caramels au beurre salé, explique Benjamin, qui a été pâtissier autour du monde sur un paquebot. La farine vient d’à côté, les saucisses, du boucher de Gennes, on est en circuit court. On trouve ça bien aussi que quand la mairie nous donne 1 500 euros pour la fête, ça retourne aux commerçants, pour que tout le monde s’y retrouve. L’idée, c’est que la fête reste gratuite, avec de bons produits, à des prix accessibles. Alors, c’est sûr, c’est beaucoup de boulot… »

Indifférentes au chœur des grenouilles, les voitures grignotent l’herbe des parkings cernés de rubalises au milieu des champs, tandis que les barrières à l’entrée du village-rue ferment Le Thoureil à la circulation. Dans l’après-midi, le fleuve se mouchète de petites taches noires : les bateaux arrivent. La fête du Thoureil étant la première de la saison, les mariniers ont hâte de se retrouver et s’interpellent avant de se mettre à couple par affinités.
La chaleur a à peine baissé d’un cran… la nuit promet d’être longue
Alex Fagat, dit Tatus, vient de La Possonnière, village qui organise une fête pour les mariniers le week-end suivant. Pêcheur professionnel de Loire, il est vice-président de l’association Gens d’Louère, créée en 1999, qui a remis à l’eau, après l’avoir entièrement reconstruit, le passe-cheval Chêne-Rossignol, construit en 2005, mais victime d’un incendie en 2023. Alex a aussi été pilote-animateur de la Montjeannaise, et guide de l’écomusée, où il a rencontré, entre autres, l’archéologue nauticien François Baudouin qui a nourri sa passion pour le patrimoine. C’est avec Rue du tangage, sa toue sablière en bois et aluminium, qu’il est venu à la rencontre des copains, l’un de ses trois bateaux avec Coureur de grève, une autre toue de 10,50 mètres, construite en 2009, et Libertés, un chaland cabané, qui fait office de chambre d’hôtes à La Posso, son fief.
Chaque année, avec des bateaux amis, il fait une virée sur la Loire : « On a fait la solidaire de l’humanité, la coupe de l’harmonica, le vin des globes, le trophée Jacques Glabre ! En 2023, on était six en autonomie. On part une semaine en vadrouille, on dort sous la tente sur la rive, chacun amène à manger et on met tout en commun. Il y a des plates, des fûtreaux, des bateaux qui font entre 8 et 12 mètres, et il y a des jeunes. »
Avec la fanfare Narvalac, et après quelques notes de free jazz, l’apéro bat son plein. Il y a foule sur l’herbe et autour des grandes tablées. La chaleur a à peine baissé d’un cran… la nuit promet d’être longue.
Le lendemain, au saut du lit… il pleut des cordes ! Les sorties sur le fleuve du matin sont reportées et la causerie ligérienne, à l’abri sous chapiteau, connaît un franc succès. Certains ont des petits yeux. Les mariniers angevins n’étaient pas non plus des tristes, si l’on en croit Pierre Glotin : « Ils avaient la réputation d’être joyeux, picoleurs, grandes gueules et bagarreurs ! Ils étaient à la fois craints et admirés par les paysans, parce que comme ils voyageaient ils colportaient des histoires, des chansons… Les gens de la terre étaient plus sérieux, plus laborieux. » Une formule de l’époque ne disait-elle pas : « Si vilains sur terre nous sommes, nous sommes seigneurs sur l’eau » ?

Autour de Théo Lebouc, un doctorant en anthropologie, les intervenants de la causerie se succèdent. Antoine Leroy, l’un des bénévoles de Jeanne Camille, explique la restauration du Val de Vienne ; Philippe Cayla, puits de science de l’association Patrimoine culturel de Loire, raconte le renouveau de la marine de Loire ; Nicolas Jubin parle de son métier de pilote de Loire… Éric Szczuczynski, alias Éric 3 z, compagnon menuisier à la retraite, fait un topo sur les gabarots de la Sarthe et de la Mayenne auxquels il voue une grande tendresse. Il termine son propos plein de saveur en lançant à l’encan : « On pourrait en refaire ! Mais surtout, faites de beaux bateaux, car il y a trop de poubelles sur la Loire ! » Lui navigue sur un gabarot nommé Mariole, un nom très sérieux composé avec des lettres des prénoms de ses enfants, une coutume des mariniers d’antan.
Quant à Antoine Leroy, il va lancer la construction d’un BBM – bateau bon marché ! –, pour aller ramasser les déchets sur le fleuve. Sensibilisé par les deux sorties annuelles de ce type qu’ils font avec l’association – le fûtreau est rempli de déchets en 3 heures –, Antoine veut naviguer utile sur sa future embarcation en contreplaqué et résine de 8 mètres, la Gâpètt (casquette), qui marchera à la bourde, au moteur, voire avec une voile de kite…
Le Val de Vienne et Jeanne Camille s’apprêtent à embarquer les musiciens de la batucada Timbalada de Bressuire. Pour les rejoindre, la troupe emprunte le pont de Bagatelle, le bateau de Benjamin et Marie, inspiré des coches d’eau d’autrefois, qu’ils ont construit avec plein d’amis entre 2013 et 2015. Amarré au Thoureil, c’est l’une des vedettes d’une célèbre plateforme de location…
Hervé Couet prend les commandes du Val de Vienne. Natif d’un village en aval des Ponts-de-Cé, Saint-Jean-de-la-Croix, il a parmi ses ancêtres des passeurs qui exerçaient sur un bras de Loire. « J’ai toujours baigné dedans. En 1989, un ami, Philippe Boursier, qui construisait la Montjeannaise, m’a proposé de venir l’aider. Après, je suis resté, pour l’animation comme pilote sur le bateau de 1989 à 2001. J’ai été le premier pendant onze ans. On a été plusieurs à se former sur cette gabare. J’ai la pratique de ces bateaux-là, et maintenant je me retrouve être l’ancien avec les jeunes de Jeanne Camille, qui pourraient être mes fils ! »

Hervé est baliseur depuis 2001 pour Voies navigables de France (VNF) : « Le fleuve est géré par VNF entre Bouchemaine et Nantes, la partie en aval. Ici, entre Saumur et Angers, c’est la Direction départementale du territoire (DDT) qui gère et le conseil départemental qui balise. Avant, on posait des perches de châtaignier, avec de petits triangles dessus. Maintenant, ce sont des bouées, ancrées avec 7,50 mètres de chaîne et une bouée. »
À part un gros navire à passagers, « on voit beaucoup de toues. Elles ont souvent une coque métallique et un habillage en bois, ce qui correspond au mode de vie actuel : les gens n’ont plus envie de s’enquiquiner avec l’entretien. Il y a moins de chantier aussi, pas de zone de carénage, alors c’est compliqué. »
« Dans le temps, le Thoureil était un passage redouté des mariniers. »
La Loire est calme, le ciel, gris, et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va hisser les voiles. « Au Thoureil, il y a un virage dominé par le massif du Martray. Cette exposition fait que les bons vents pour nous, c’est plein nord, alors que les vents dominants sont ouest, nord-ouest. Dans le temps, c’était un passage redouté des mariniers qui pouvaient rester plantés là un bout de temps », explique Pierre Glotin.
Les habits rouges des musiciens apportent une touche de couleur dans le paysage. Les deux bateaux, à couple, passent devant Le Thoureil, où s’étalent les stands d’un marché artisanal. Le public applaudit l’aubade depuis les quais qui se repeuplent après la pluie. Sur la scène, les concerts se succèdent. La veille, 483 personnes ont embarqué sur les différents bateaux présents…

La fête se refermera bientôt, mais les bénévoles se reverront vite : ils seront invités sur les bateaux de l’association pour pique-niquer sur un banc de sable. En découvrant l’ambiance à bord, certains adhèreront à l’association. Grâce à la fête qui leur apporte un peu de sous, la belle équipe de Jeanne Camille forme des pilotes pour ses bateaux. « On participe au financement du permis de ceux qui ont envie de prendre la barre et qui ont adhéré il y a au moins un an. Le permis fluvial étant limité en nombre de chevaux, sur Jeanne-Camille, on a deux moteurs : un de 15 chevaux pour aller loin quand on a besoin de puissance pour passer sur les fonds, et un de 6 chevaux quand on est au Thoureil, ce qui permet aussi aux adhérents qui n’ont pas le permis de pouvoir naviguer et d’apprendre. On les forme au moteur, à la voile et à la bourde. »
Les filles ne sont pas les dernières : elles composent 40 pour cent des troupes. Autour de Laura, Marie et leurs amies, s’active Chloé Chaté, pilote professionnelle sur un bateau à passagers moderne. Membre de l’association depuis trois ans, elle a participé au chantier du Val de Vienne et se félicite de voir ici tant d’énergie et de talents. « À nous tous, on a toutes les cordes à notre arc ! » lance-t-elle dans un sourire éclatant. Rendez-vous les 2 et 3 mai 2026 pour convaincre ceux qui ne connaissent pas encore la fête du Thoureil… ◼