par Guy Terrasson - Sur les 240 kilomètres de côte atlantique comprise entre l'estuaire de la Gironde et le port de Capbreton, le bassin d'Arcachon constitue le seul abri possible, du moins à la belle saison. En effet, bien que la région subisse rarement du très mauvais temps, la houle générée par les dépressions passant plus au Nord rend impraticable l'accès ensablé de la baie. Ensablé, l'intérieur du bassin l'est également. A marée haute, on dispose de 160 kilomètres carrés d'eau pour naviguer, mais seulement du tiers de cette surface à basse mer. C'est pour cette raison que les bateaux de travail, puis de plaisance, du bassin ont toujours possédé un faible tirant d'eau. Ainsi le sharpie, d'origine américaine, adopté par les constructeurs locaux dès son apparition en France, en 1881, correspondait exactement aux conditions de navigation du bassin. Il inspirera très rapidement les lignes du bac à voiles imaginé par Auguste Bert, talentueux architecte-constructeur de cette époque (CM 70).