
La navigation à voiles latines bientôt au patrimoine culturel de l’Unesco ? C’est le grand espoir de l’association des Voiles latines lacustres (AVLL) qui réunit plusieurs associations depuis 1998 pour faire reconnaître cet art, et qui a déposé une candidature dans ce but en mars dernier. Soutenue par six pays (Suisse, Croatie, France, Grèce, Espagne et Italie), celle-ci semble recueillir des échos favorables.
Venu d’Orient, puis de Méditerranée, ce type de gréement est apparu sur le Léman au XIIIe siècle, d’abord pour un usage militaire, puis pour le transport de marchandises et de personnes. Permettant d’éviter les voies terrestres difficiles et peu sûres, et capables de remonter au vent, les voiles latines ont régné jusqu’à la fin du XIXe siècle avant de céder la place à la vapeur.
La Vaudoise de 17,70 mètres (1932) à Lausanne et La Neptune de 27,30 mètres (1904) à Genève perpétuent le souvenir de ces barques aux longues antennes, ainsi que des répliques, telle La Demoiselle. Côté suisse, ce patrimoine a obtenu une reconnaissance au titre des traditions vivantes dans les trois cantons lémaniques (Vaud, Genève et Valais), puis une autre de l’Office fédéral de la culture, préalable au dossier de candidature à l’Unesco. La réponse est attendue en 2027.
À noter que depuis 2024 une salle est consacrée aux barques à voiles latines au musée du Léman à Nyon, « La barque est belle ! La vie des bateliers au temps des voiles latines ». N. C.

