Wikimedia Commons

Nombre de festivités vont marquer l’année du millénaire de Cadomus, ou plutôt de sa première mention écrite dans l’histoire, en 1025 donc. Installé sur les rives de l’Orne, le bourg médiéval développa très tôt un trafic commercial vers l’Angleterre.
« À Reading [grande banlieue ouest de Londres], on a reconstitué les canaux et les points de débarquement qui amenaient les matériaux, et notamment la pierre de Caen, sur le vaste chantier de l’abbaye édifiée par Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant. On peut ainsi imaginer le voyage de la pierre par l’Orne depuis Caen, sur mer, remontant la Tamise, la Kennet et ses canaux », explique Jean-Marie Levesque, directeur du musée de Normandie.
Depuis ces prémices de trafic maritime médiéval, le port de Caen n’a cessé d’évoluer jusqu’à la création au XIXe siècle du canal de Caen à la mer, qui a repoussé les activités commerciales et industrielles à Ouistreham. Le bassin Saint-Pierre est désormais dévolu à la plaisance et la presqu’île portuaire, réhabilitée. C’est dans ce décor que le dernier week-end de juin, la ville accueillera diverses animations et quarante-huit bateaux, dont le Belem, en souvenir de son passé maritime.
« Débord(i)ons », un projet mêlant art, science et société, proposera un parcours ludique pour redécouvrir la présence de l’eau dans la ville et la presqu’île, tandis qu’Olivier Grossetête posera quatre de ses impressionnantes constructions éphémères en carton, dont le phare de Caen ou le pont du canal, sur les quais. Le dimanche, la parade réunira tous les bateaux qui retourneront vers la mer et navigueront près de la côte pour se faire admirer depuis les plages. N. C.

Publié dans Le Chasse-Marée 345, juin-juillet 2025
© Wikimedia Commons