Pour appuyer la recherche à l’Ifremer, plusieurs centaines d’ingénieurs travaillent au sein de l’institut, où ils développent notamment les différents engins d’exploration et les programmes d’analyse de données.

Ainsi, la Flottille océanique française travaille actuellement sur l’évolution du pilotage des véhicules téléopérés sous-marins (ROV) afin de permettre aux scientifiques de s’immerger virtuellement dans le milieu qu’ils étudient, grâce à la mise en place d’une vision tridimensionnelle et à la réalité augmentée. L’observation des milieux ne se limitera plus aux vidéos en direct transmises par le ROV sur plusieurs écrans, mais permettra aux scientifiques d’être intégrés dans l’environnement complet.

Trois bassins d’essais permettent de tester les engins d’exploration et instruments de mesure avant leur déploiement, ou encore les technologies développées en partenariat avec des industriels, telles que les énergies marines renouvelables. Long de 50 mètres et large de 12,50 mètres, pour une profondeur qui atteint 20 mètres, rempli d’eau de mer, le bassin d’essais du centre de Plouzané est le plus important. Il permet de tester le comportement hydrodynamique de modèles réduits d’engins fixes, flottants ou sous-marins. Il est en effet possible d’y générer une houle régulière ou irrégulière, unidirectionnnelle, d’une amplitude maximale de 50 centimètres. Le centre de Brest possède aussi un canal d’essais de carène d’une longueur de 50 mètres, d’une largeur de 4 mètres et d’une profondeur de 3 mètres.

Le bassin à houle et courant de l’Ifremer, construit à Boulogne-sur-Mer, est plus petit, mais modulable : long de 18 mètres et large de 4 mètres, sa profondeur peut varier de 0 à 2,20 mètres. Les techniciens peuvent y générer un courant allant de 0,1 à 2,20 mètres par seconde, et une houle pouvant atteindre 0,30 mètre avec des périodes entre 0,5 et 2 secondes. Des expérimentations très diverses y sont effectuées, du test sur les hydroliennes de la société HydroQuest aux cages piscicoles en anneau déployées en Guadeloupe, en passant par des essais sur des dispositifs anti-érosion…

La suite est à lire dans l’article « L’Ifremer, du labo à l’océan » publié dans le Chasse-Marée n°325 en février 2022.