Entre 1946 et 1990, les États européens ont immergé des fûts remplis de déchets nucléaires dans les eaux internationales. Le 15 juin dernier, la mission scientifique Nodssum (Nuclear Ocean Dump Site Survey Monitoring) est partie à la recherche de deux cent mille de ces fûts dans l’océan Atlantique, à environ 600 kilomètres au large de Nantes et à plus de 4 000 mètres de profondeur.

L’équipe pluridisciplinaire, associant des chercheurs du CNRS, de l’Ifremer, de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et d’autres partenaires, doit localiser les barils, en établir une cartographie, mesurer la présence de radionucléides dans l’eau et étudier leurs interactions avec l’écosystème.

À l’aide du robot sous-marin UlyX de la Flotte océanographique française (photo), doté d’un sonar de très haute résolution, les scientifiques avaient
déjà identifié plus de mille deux cents barils le 27 juin.

De très faible à moyenne activité

La contenance exacte des barils n’est pas connue, mais les scientifiques estiment qu’il s’agirait de déchets de « très faible à moyenne activité  », comme des gants ou des équipements de laboratoire.

Une seconde campagne, dont la date n’a pas encore été donnée, aura pour but de réaliser des prélèvements à proximité des fûts, grâce à un robot télé-opéré ou à un sous-marin habité. A. H.

Photographie : Flotte Océanographique Française – Campagne NODSSUM (J. Escartín)

Publié dans Le Chasse-Marée 346 – Août-Septembre 2025