
L’association Les Coureauleurs trembladais a reçu en 2020 Le Vieux Remède, donné par son dernier propriétaire, Stéphane Bernard. Une fois sorti de l’eau et abrité sous un hangar prêté par la commune, les bénévoles ont pu lister les travaux à réaliser sur trois ans, en formant des membres de l’association à la charpenterie de marine, tout en faisant parfois appel à un homme de l’art.
Ce sloup ostréicole de 7,80 mètres sur 3 mètres de large, est né en 1929 au chantier Mignon de Marennes. Son commanditaire, l’ostréiculteur Fernand Chauvin, le nomme Jacques Duclos et le garde jusqu’en 1940. Il change ensuite plusieurs fois de mains, travaillant aux huîtres et à la pêche côtière, jusqu’en 1979 où il est transformé à la plaisance avec rouf et gréement à corne. En 1998, il prend le nom de Vieux Remède ; ses propriétaires font remplacer la moitié des bordages ; en 2003, il est à nouveau restauré aux chantiers Tramasset.
Les bénévoles se retrouvent le mardi pour démonter les pièces pourries (tableau, bordages, jumelles, lisse…) qu’ils vont refaire. « Une fois que la coque sera comme neuve, nous allons passer plusieurs couches d’époxy, intérieur et extérieur. Ce n’est pas dans les règles de l’art, mais nous voulons naviguer et ne pas perdre de temps avec l’entretien », explique Bertrand Renon, le président. Un appel aux dons a été lancé avec la Fondation du patrimoine et si tout se passe bien, le sloup devrait retrouver la santé en 2029 pour fêter son centenaire… ce sera alors, sans aucun doute, le plus Vieux Remède du monde. N. C.
Publié dans Le Chasse-Marée 345, juin-juillet 2025
© Les Coureauleurs trembladais