C'est sur la vaste cale de Dinard que nous découvrons la jolie silhouette de Pamina, le prototype du Stir Ven ainsi baptisé par Pierre-Yves de la Rivière. Les roues de la remorque baignant tout juste, la mise à l'eau du bateau est aisée pour deux personnes — un seul homme un peu entraîné y parviendrait —, grâce à l'emploi du timon cassant. Un véhicule conçu pour ce type de manœuvre est bien entendu indispensable. Le bateau accosté le long de la cale, l'équipage peut le gréer commodément . Le mât est encore couché, le pied entre les jumelles, la tête reposant sur un x, les deux haubans frappés sur leurs cadènes placées un peu en arrière, ridoirs dévis­sés. Lever le mât ne pose pas de problè­me à deux équipiers, mais là encore, une seule personne connaissant le bateau peut y arriver. La manœuvre est facile si l'on a pris soin de rallonger la drisse de foc, préalablement tournée au taquet, avec un bout passant dans le mousqueton d'amure du foc. L'équipier, debout dans le cockpit, soulève le mât; puis celui-ci continue à monter tout seul quand, pas­sé un certain angle, on embraque sur l'al­ longe de drisse de foc. Une fois l'espar en place, il suffit de fixer l'étai sur sa cadène, et de rider les haubans. Pour le transport, la grand voile peut rester fer­lée sur la bôme et la corne, qui sont dé­ solidarisées du mât. Remettre en place le vît-de-mulet et le collier de racage de l'encornat ne prend pas trois minutes.