Œillets, cosses et pattes

Les œillets sont de petites ouvertures circulaires pratiquées dans une voile pour y faire passer un cordage, notamment les garcettes de ris. Leur réalisations passant par le perçage de la toile, on utilisera pour cette opération un poinçon à carrelet avant d’agrandir le trou à l’aide d’un poinçon ordinaire. Attention l’ouverture doit être de diamètre moindre que le diamètre intérieur de l’œillet à confectionner. A ce stade, on peut alors réaliser un œil-de-pie, c’est-à-dire une couture circulaire, soit à bague ronde s’il s’agit d’une simple ouverture, soit à bague à queue si l’œil doit forcer dans une direction déterminée.

 

Œil-de-pie à bague ronde

Œil de pie à bague ronde
© Michel Thersiquel

L’œillet percé, l’opération consiste à coudre sur la voile une bague ronde, celle-ci pouvant être soit un anneau métallique, soit un erseau textile. Dans ce cas, il faudra donc réaliser l’erseau en utilisant un toron selon la méthode décrite dans le chapitre «  Travaux de confection ».

Pour centrer la bague sur le trou, on introduit par-dessous la toile la pointe d’un épissoir sur laquelle on ajuste l’ouverture faite dans la voile en amenant ses lèvres contre la bague. La couture commence avec du fil à ralinguer en piquant l’aiguille sur le bord extérieur de la bague, et en laissant dépasser trois centimètres de fil que l’on bridera avec les tours suivants. Il reste alors à faire le tour complet de la bague dans le sens de l’aiguilles d’une montre, en piquant du dessus vers le dessous et en faisant ressortir l’aiguille par le trou de l’ œil. Tout au long de l’ouvrage, prenez bien garde que le fils soient jointifs est dirigés suivant le rayon du trou.