S’amarrer à quai

 

La coque défendue, les aussières qui serviront à l’amarrage doivent être préparées avant la manœuvre d’accostage, soigneusement lovées avec une de leur extrémité tournée sur un taquet ou une bitte.

 

Pour faire face à toutes les actions développées par le vent et le courant, un bon amarrage à quai doit comporter deux amarres en pointe, deux gardes montantes et, éventuellement, deux traversiers. Les amarrages en pointe son capelées loin en avant et en arrière du bateau. Elles l’empêchent de reculer ou d’avancer, comme les deux gardes montantes. Celle-ci doivent être tournées sur le quai de manière à ce qu’elles se croisent vers le milieu de la coque. Bien réglées, elles vont empêcher le bateau de se mettre en travers. Enfin, les traversiers, capelés à la perpendiculaire de l’étrave et de la poupe, empêchent le bateau de s’écarter du quai.

S'amarrer à quai
© Claude Hascoët

Bien entendu, et à moins que vous ne naviguez en Méditerranée ou sur une un plan d’eau fermé, un amarrage à quai doit tenir compte du marnage si vous ne souhaitez pas retrouver votre bateau suspendu dans le vide. Il faudra donc tenir compte de la hauteur d’eau au moment de régler la longueur des différentes aussières.

Amarrage au quai
© Francis Holveck

Sur un quai vous trouverez la plupart du temps deux types de points d’amarrage : bollard ou anneau. Sur un bollard, soit on capelle l’œil de l’aussière si celle-ci en est munie, soit on la tourne avec un nœud de chaise ou à l’aide d’un tour mort et deux demi-clefs. Le bollard pouvant être déjà encombré les aussières d’autres bateaux, la pratique – mais aussi un savoir-vivre élémentaire – voudra qu’on passe l’œil ou l’extrémité du cordage en dessous et à l’intérieur des oeils déjà capelés. De cette façon chaque amarre reste indépendante et peu se larguer sans qu’il soit nécessaire d’enlever les autres.

Amarrage au quai
© André Linard

Sur un anneau, on frappe une amarre à l’aide d’un tour mort et deux demi-clefs, d’un tour mort et un nœud de chaise, ou de deux demi-clés à capeler à condition de faire un tour mort entre les deux. Cette précaution permettra d’empêcher le nœud de ce souquer ; il restera facile à larguer.

 

Enfin, il peut arriver on ne dispose ni d’un bollard ni d’un anneau, mais tout simplement des barreaux d’une échelle. Dans ce cas, l’amarre se tournera comme sur un anneau, avec une seule précaution : que les nœuds se trouve pas à trois mètres sous l’eau quand le temps est venu d’appareiller. Dans ce cas, on pourra exceptionnellement passer les amarres en double, cette méthode ne devant normalement pas être réservée qu’aux aussières tournées en prévision d’un en appareillage imminent.