Corps-mort et coffre

 

Avoir un corps-mort dans un estuaire ou dans un coin de port est une solution élégante, malheureusement de plus en plus difficile à trouver dans certaines régions littorales où les demandes grandissantes d’emplacement transforme de jolis plan d’eau en espace d’enjeux économiques sous la forme de pontons. Pour autant, certains ports continuent à mettre à disposition des coffres, notamment en bordure de chenaux, et il reste parfois possible de mouiller son propre corps-mort après avoir demandé une autorisation à l’Equipement.

Corps-mort et coffre
© Claude Hascoët

Bien que le pneu rempli de béton reste l’archétype du corps-mort, cette solution est loin d’être la meilleure, notamment parce qu’un pneu… ça roule ! Aussi, c’est une toute autre technique particulièrement efficace que l’on a intérêt à utiliser. Imaginer par les responsables du centre nautique des Glénans, elle est le fruit de plusieurs décennies d’expérience.

 

Il s’agit de couler un bloc de béton de forme carrée haut de 20 à 25 cm seulement pour éviter que, si le bateau si pose malencontreusement à marée basse, il ne se retrouve sur la quille en l’air. Pour une surface d’un mètre carré ce bloc pèsera près de 500 kg, pour deux mètres carrés – soit 1,40 m de côté -, il fera près d’une tonne.

 

Le coffrage préparé aux dimensions choisies est muni en dessous et au-dessus de grillage en fer étirer, on installe au milieu du carré un bloc cubique de polystyrène de 25 cm d’arête traversée en son milieu d’une grosse barre d’acier d’au moins 60 cm de longueur et de 4 à 5 cm de diamètre. Surtout, ne lésinez pas sur le coût de cette barre, somme toute modique par rapport au prix de votre voilier… Un gros barreau ne s’usera en effet que lentement alors qu’un faire de diamètre trop petit ou de qualité médiocre, tel le fer à béton, disparaîtra rapidement à cause de la corrosion et des frottements de la manille.

 

Corps-mort et coffre
© Claude Hascoët