Amarrage sur ponton
A la différence de l’amarrage le long d’un quai, un amarrage sur ponton offre l’avantage de ne pas avoir à prendre en compte la marée. Si le ponton est rectiligne, on positionne les aussières comme sur un quai, soit deux pointes, deux gardes et éventuellement deux traversiers. Reste que la plupart du temps les pontons sont munis de catways, écartés d’une longueur suffisante pour pouvoir « garer » deux bateaux. Si, comme souvent en Atlantique, on accoste l’étrave en avant il faudra installer deux pointes avant pour ne pas que le bateau recul et se déplace latéralement, une garde montante avant pour ne pas qu’il avance et cogne dans le ponton est une pointe arrière « en belle » capelée à l’extrémité du catway, la longueur de celui-ci étant souvent inférieure à celle du bateau.
Si on se range en arrière, l’amarrage est identique avec deux points arrière, une garde montante arrière et une pointe avant en belle. Enfin, il peut arriver que les pontons soient démunis catway et qu’il fallait tout de même s’amarrer cul ou étrave au ponton – ce qui d’ailleurs peut également arriver le long d’un quai. On pratique alors l’amarrage en tableau, avec une des extrémités du bateau maintenue sur un coffre ou sur une voire deux ancres, tandis que l’autre est amarrée au ponton pour une pointe de chaque bord et deux amarres travaillent en diagonales.
La plupart du temps les pontons et les catways sont équipés de taquets métalliques. Si le bateau doit rester longtemps à son poste, on peut tout à faire envisager d’épisser ses aussières à la bonne longueur, ce qui permettra à chaque fois que l’on rentre au port de n’avoir qu’à poser les œils sur les taquets du bateau. Dans tous les cas, il est judicieux de garnir les points de frottement, au niveau des chaumards par exemple, avec un bout de tuyau plastique, du chiffon, au mieux encore en les fourrant. On assurera ainsi une vie plus longue à ses amarres.
