Les Roches-Douvres

Sur ce plateau rocheux à mi-chemin entre Bréhat et Guernesey, on a d’abord monté un phare en tôle de 58 mètres. Préfabriqué dans l’usine parisienne Rigolet, il est présenté à l’Exposition universelle de 1867, avant d’être remonté sur le site.

Les gardiens vont vivre un enfer de 77 ans dans ce cornet métallique très inconfortable, jusqu’à ce que les Allemands le sabotent. Le nouveau phare est sans doute la plus belle réussite de l’après-guerre.

Les architectes malouins Auffret et Hardion dessinent une tour cylindrique de 65 mètres s’élançant d’un bâtiment ovoïde de cinq étages qui évoque le château d’un navire, le tout paré d’une alternance de granits roses et gris.

La première pierre est posée par le physicien Joliot-Curie en 1947, marquant le début d’un chantier qui va durer sept ans, les campagnes étant souvent perturbées par le mauvais temps.

Ce feu est allumé le 14 juillet 1954. partiellement alimenté par deux éoliennes depuis 1971, il a été automatisé en 2000.

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