Le filet

De nos jours, les filets maillants et les trémails sont constitués de nappes de filets en nylon très fin et achetées dans le commerce. Pour les monter, on passe dans les mailles du bord de la nappe un filin, l’arcassin, qui sera cousu à l’intervalle régulier sur la ralingue. Avec une machine à coudre, on peut ainsi monter 400 mètres par jour, alors qu’à l’époque où les filets étaient travaillés à la main il fallait deux jours pour gérer 100 mètres à l’aide de demi-clés à capeler. Aujourd’hui, une fois le filet usé – pour exemple, un filet à solde ne sert qu’une seule saison, soit six mois, le pêcheur récupère les ralingues pour monter à nouveau filet.

© Claude Bas

 

Malgré la prédominance de ces techniques modernes chez les pêcheurs professionnel, il est intéressant de savoir comment un filet est réalisé, notamment parce que les plaisanciers en utilise toujours des modèles traditionnels, et devront donc savoir réparer matériel.

Un savoir-faire d’autant plus simple à mémoriser qu’il ne comporte que deux types de nœuds : le nœud de ralingue et le nœud de maille.

La monture, un filin qui traverse chaque main en bordure du filet, est raccordée à la ralingue par demi-clés à capeler, qui prennent alors le nom de nœud de ralingue. La ralingue de la partie supérieure porte les « flottes » et celle de la partie inférieure porte les plombs. L’écartement entre chaque nœud correspondra à une diagonale de carré si les mailles sont carrées, ou une petite diagonale de losange si les mâles sont en losange. Enfin, le mou du cordage laissé entre chaque nœud de ralingue sera égal à deux côtés de carré pour les mailles carrées, et deux côtés de losange pour les mailles losange.

Le filet
©Yves Gaubert

Quand le filet est déchiré on le ramende en nouant un filin aux morceau restants par des nœuds d’écoute simples ou doubles. Ce nœud classique prend alors le nom de « nœud de maille ». Pour faciliter l’opération, le filin est enroulé en double dans une navette ou aiguille. Le ramendeur procède horizontalement, par étages successifs. La seule difficulté réside dans le mou qu’on doit laisser entre chaque nœud d’écoute. Aussi, pour que la taille des mailles soit bien régulière, il faut prévoir un petit gabarit en bois, le « moule » à présenter dans chaque main au fur et à mesure de la réparation, avant de souquer le nœud d’écoute dans sa position définitive. Enfin, si la déchirure est trop grande le plus simple consiste à boucher le trou on ira portant un nouveau un morceau de filet.