Le chalut

c. André Linard

Il s’agit d’un vaste piège remorqué sur le fond ou entre deux eaux à l’aide de funes. Selon les espèces ciblées, on utilise différents types de chalut, chalut de fond, chalut pélagique, chalut à quatre faces Naberan, etc. Leur montage est effectué par des maisons spécialisées ou des coopératives, les marins ne s’occupent que de les réparer ou de les entretenir, à bord ou à quai.

Le chalut est un engin complexe formé de différentes nappe de filets fabriqués à la machine, en polyamide ou en polypropylène (cristal) et reliées entre elles par des ralingues. Les funes sont amarrées à des panneaux divergents qui provoquent l’ouverture du chalut. La corde de dos et ses flotteurs maintiennent le dos du chalut en hauteur tandis que le bourrelet, lesté par des chaînes, fait couler le ventre. La « toile » – le filet – est amarrée à la corde de dos via la monture, soit directement par les demi-clés à capeler, soit par l’intermédiaire des « bobinettes », boucles en filin qui donnent un amarrage plus souple. Dans ce cas, les mailles du filet sont amarrées par des nœuds d’écoute à la monture ou au bobinettes. Quant au montage de différents éléments entre eux, il se fait par des nœuds et des épissures. Ainsi, les extrémités des cordes de dos et des bourrelets sont raccordées aux funes par des œils épissés et de grosses manilles, même si, de nos jours, on remplace de plus en plus ces techniques pars de simples manchons sertis.

Le chalut
c. Yves Gaubert

Le cul du chalut est traditionnellement fermé par un nœud de raban de cul. Même si on l’utilise toujours pour les engins travaillant sur fonds durs ou pour la pêche de certaines espèces comme les céphalopodes où les morues, on l’a aujourd’hui remplacé par le système du manchon conique pour les chaluts utilisés sur les fond plats et mous. Simple et rapide cette technique consiste à passer les deux rabans dans un manchon conique en métal avant de les y bloquer à l’aide d’un coin enfoncer au marteau. Quand le chalut rempli arrive sur le pont, il suffit d’enlever le coin pour ouvrir le cul.

 

© Yves Gaubert