Le bonnet turc

 

Le bonnet turc est un nœud qui, par son esthétisme, pourrait laisser penser que l ‘on a à faire à un nœud de décoration. Loin s’en faut, au contraire, il est bien des usages où il rend de grands services.

Comme nous pouvons le constater, il s’agit d’un nœud cylindrique qui, à ce titre, peut coulisser et être utilisé pour gainer un sac de spi, comme rond de serviette, aussi bien que de fermoir sur les brins d’un sac marin ou sur la barre à roue du bateau.

Bien souqué, il sert également d’arrêtoir sur un cordage ou de garde sur de très nombreux outils marteau, hache ou manche quelconque. Sur rame ou aviron il sert de butée dans la dame de nage. Et ce ne sont là que quelques exemples, mais il y en a bien d’autres.

Le bonnet turc
On commence comme si l’on voulait réaliser deux demi-clés.

Il existe un très grand nombre de variantes de ce nœud. Nous avons sans doute affaire au nœud qui offre le plus de possibilités. Nous nous contenterons ici de la version 3 brins, la plus simple.

Afin de bien déterminer la longueur de cordage nécessaire, nous appliquerons le coefficient 40, ce  qui veut dire que si nous souhaitons obtenir un bonnet turc de 3 cm de diamètre, il faudra 3 fois 40, soit 1,20 mètre, et donc 40cm de plus si l’on souhaitait réaliser un quatrième tour.

On commence comme si l’on voulait réaliser deux demi-clés, mais au lieu de laisser sortir le courant libre, on le croise comme indiqué en (1).

Le bonnet turc
Sur la face opposée (on a retourné le nœud verticalement) on passe la boucle de gauche par-dessus celle de droite.

Sur la face opposée (on a retourné le nœud verticalement) on passe la boucle de gauche par-dessus celle de droite (2) et l’on fait passer le courant au-dessus de la première et au-dessous de la seconde (3).

Bonnet turc

 

Il nous suffit de rejoindre le dormant (4) et suivre avec le courant le circuit existant sans croiser ou chevaucher le dormant. Le  deuxième tour achevé (5) l’ensemble se tient déjà mieux. Une fois le troisième tour passé (6), resserrez lentement en prenant garde de retirer au fur et à mesure le courant ainsi libéré. Le point le plus délicat de la réalisation de ce nœud est donc le croisement des ganses vu en (2) et (3).

On peut éventuellement épisser les extrémités ou  les dissimuler en les rentrant dans le nœud. Avant de tenter de le réaliser sur un support, je vous suggère de vous entraîner un peu au préalable en vous aidant à le réaliser sur la main.