Œil sur cordage synthétique tressé

Bien souvent, les plaisanciers préfèrent réaliser un œil sur un cordage synthétique tressé, avec ou sans cosse, en cousant le courant du cordage avait à son dormant, avant de terminer par un amarrage plat. Cette méthode est tout à fait fiable, mais il en existe pourtant une autre, bien plus esthétique.

epissure
© Berrnard Ficatier

Ce type de cordage et en général constitué d’une âme recouverte d’une gaine protectrice. La première phase pour confectionner un œil consiste à ouvrir la tresse à une quinzaine de centimètres de l’extrémité du cordage pour en extraire d’autant l’âme. On pourra s’aider pour cela d’une épissoire. On replie alors le bout sur lui-même de telle sorte que le point de séparation de la gaine et de l’âme vienne en contact avec le cordage, formant ainsi un œil de la taille souhaitée. L’opération va alors consister à faire entrer les parties libres de la gaine et de l’âme, dites actives, sous la gaine encore en place, dite passive. Pour cela, vous devrez impérativement être muni d’une longue aiguille au chas suffisamment large, que vous passerez sous environ cinq centimètres de gaine passive, de manière à ressortir au point de jonction.

 

L’âme passée – éventuellement toron par toron – on réitère l’opération pour la gaine active, en évitant de la faire sortir au même endroit et du même côté que l’âme. il ne reste alors plus qu’à couper la gaine et l’âme actives pour les faire rentrer sous la gaine passive. Cette épissure est trop simple pour être considérée comme solide ; vous vous apercevrez pourtant rapidement de la résistance de l’ouvrage. En effet, plus la tension est importante, plus la gaine passive écrase l’ensemble qui ne peut donc pas glisser.