L’œil classique

 

Commencez par réaliser une surliure à environ quinze centimètre de l’extrémité d’un cordage. Détoronnez jusqu’à la surliure puis ramenez celle-ci jusqu’à ce qu’elle touche le point précis du cordage qui déterminera la dimension de l’œil. On se retrouve ainsi avec des torons libre, dits actifs, qui devront s’entremêler aux torons de la partie de cordage encore commise, torons dits passifs.

Epissure
© Berrnard Ficatier

Dans le cas d’un cordage en trois, en considérant que l’œil se trouve vers vous, passer le toron actif central sous le toron passif du milieu, dans le sens inverse du commettage. Toujours dans le même sens, introduire le toron actif gauche sous le toron passif gauche, puis le toron actif droit sous le passif droit. On effectue ensuite une seconde passe, puis une troisième – voire d’autres si le cordage est glissant – en introduisant dans le sens inverse du commettage chaque toron actif sous le toron passif qui se trouve à sa gauche. Une fois vérifié que les torons actifs ne se croisent jamais, ressortant bien un à chaque toron passif, on peut souquer l’ensemble jusqu’à ce que la surliure vienne en contact avec le dormant et referme ainsi l’œil. Il reste alors à couper les brins qui dépasse. Sur un cordage synthétique, on utilisera pour cela un couteau ou une lame de scie chauffée au rouge, ce qui permettra de coller des brins au cordage, en prenant garde toutefois de ne pas le brûler.

Epissure
© Berrnard Ficatier

Dans le cas d’un cordage en quatre, on dispose les torons actifs de part et d’autre du bout encore toronné, soit deux de chaque côté. En travaillant toujours dans le sens inverse du commettage, passer le toron actif extérieur gauche sous les deux torons cordés de gauche. Passer ensuite le toron actif intérieur gauche au même endroit mais seulement sous un toron. Prendre alors le toron actif extérieur droit et l’introduire sous un seul toron, dans le créneau d’où sort le premier toron actif. Introduire enfin le toron actif intérieur droit sous un seul toron, dans le créneau d’où sort le précédent. On poursuit alors en effectuant au moins deux passes dans le sens inverse du commettage pour achever l’épissures comme expliqué dans celle à trois torons.

Epissure
© Berrnard Ficatier