Les épissures d’extrémité

 

La tête-de-More et le cul-de-porc empêchent provisoirement un cordage de se décommettre. Poursuivi par une épissure, ils sont à l’origine des épissures d’extrémités. Une fois la tête-de-More ou le cul-de-porc bien souqué, on épisse les torons en remontant le long du cordage dans le sens inverse du commettage, jusqu’à réaliser au moins trois passes. Ces épissures en tête-de-More ou en cul-de-porc empêchent le cordage de se décommettre. On dit qu’elles le finissent.

Epissure
© Berrnard Ficatier

Très esthétique, elles ne sont pourtant pas adaptés à de multiples usages en raison de la surépaisseur qu’elles donnent au bout. Cette caractéristique préjudiciable à un cordage devant passer dans un filoir ou une poulie, peu au contraire être un avantage lorsqu’il s’agit de « marquer » un bout.

 

 

L’épissure indique ainsi au matelot l’extrémité imminente du cordage – ligne de sonde, orin d’un seau, etc. – en plus de lui fournir une prise. Envers du décor, ces prises peuvent être à la source de blessures aux mains quand le brin file très vite et qu’on a le (mauvais) réflexe de serrer au contact de cette surépaisseur de peur que le cordage échappe.

 

Epissure
© Berrnard Ficatier

Pour éviter une telle mésaventures, il sera souhaitable de finir l’ouvrage en queue-de-rat, technique qui consiste, dès la deuxième passe, à gratter chaque toron au couteau pour supprimer quelques brins. L’opération réitérée au fur et à mesure des passes, le diamètre des torons actifs diminue progressivement pour donner une épissure « noyée » dans le cordage. Pour éviter que les fils ne s’ébouriffent, chaque toron actif et enduit de suif ou de paraffine.