Les manœuvres dormantes

 

Selon leur position, et donc le rôle,  les éléments du gréement dormant ont un nom bien précis. Pour simplifier, on peut les répartir en quatre catégories, à commencer par les étais, situés en avant du mât. Leur fonction première est de tenir l’espar longitudinalement, même si, selon leur point d’ancrage sur l’espar, ils peuvent influer sur la courbure du mât. Souvent frappés à poste fixe à l’étrave selon différents procédés, on peut également en trouver de facilement réglables, notamment les faux étais gréés d’un palan.

© Claude Hascoët

Les pataras jouent quasiment le même rôle que les étais, mais vers l’arrière. La tension des pataras doit être réglable en permanence, notamment pour travailler le creux des voiles. Parfois absents, en particulier sur les voiliers dont la bôme dépasse le couronnement, ils sont alors remplacés par les bastaques – câble mobiles repris de chaque bord du bateau qui peuvent d’ailleurs cohabiter avec les pataras. Raidies au palan ou au levier les bastaque doivent être « rangées » quand elles se trouvent sous le vent, de manière à ce que la bôme ne soient pas bloquée quand on choque le grand la grand voile. Cela implique donc de les manœuvrer à chaque virement.

 

Enfin, les haubans et les bas-haubans maintiennent le mât dans le sens latéral, selon un ensemble de câbles plus ou moins complexe en fonction de la hauteur de l’espar et de la configuration du voilier. Le haubanage d’un catamaran n’a en effet rien à voir avec celui d’un voilier classique ou traditionnel. En plus de tenir l’espar, haubans et bas-haubans permettent de régler sa courbure à bord des voiliers de course.