Les cordages synthétiques

 

Les fibres naturelles ont de multiples avantages, notamment leur aspect soyez au toucher, leur bonne odeur, ou encore leur couleur plus adaptée à l’esthétique des bateaux traditionnels. Pourtant, ses charmes ne peuvent cacher de gros inconvénients par rapport aux fibres synthétiques que l’on connaît aujourd’hui. Ainsi, ces cordages naturels ne sont pas très durables et leurs qualités mécanique sont bien souvent moindres. Il résiste assez mal à l’abrasion et son sujet au pourrissement, ce qui implique la nécessité de leur apporter une attention de tous les instants, notamment en les rinçant régulièrement avant de les faire sécher. Enfin, leur coût est élevé, la culture du chanvre étant devenu rare en France.

© Benoît Stichelbaut

C’est pour toutes ces raisons que le marin d’aujourd’hui qu’il soit plaisancier ou professionnel se tourne vers des cordages en fibres synthétiques toronnées ou tressées. Contrairement aux fibres naturelles qui doivent être commises, les fibres synthétiques peuvent être continues, ce qui constitue un gros avantage quand on sait que le toronnage diminue les qualités mécaniques de la fibre. Dans ce cas la protection se fait à l’aide d’une gaine tressée. Enfin, outre cet avantages les synthétique sont beaucoup moins sensibles à l’humidité.

Comme les cordages naturels, les synthétiques ont également des propriétés qui leur sont propres et qui conditionnent leur utilisation. Le polyester- Tergal, Dacron – sert aussi bien pour les drisses que les écoutes car il offre une bonne résistance à l’allongement. C’est le matériau le plus répandu dans ce type de cordage. Le polypropylène, très léger et très bon marché, est essentiellement utilisé pour les remorques ou les lignes de mouillage car il est très glissant et supporte mal les frottements. Le polyamide – Nylon – est assez élastique, ce qui en fait le matériau idéal pour les amarrages, tout en sachant qu’il faudra bien le protéger du ragage.

D’autres fibres, utilisées surtout pour la compétition, ont des propriétés mécaniques très intéressantes, mais sont en général beaucoup plus coûteuses. On peut ainsi citer le polyéthylène –  Dyneema et Spectra -,  idéal pour les drisses étant donné son faible allongement, sa légèreté sa résistance à l’eau de mer et aux rayons ultraviolets, l’ennemi numéro un des fibres synthétiques ; ou encore l’aramide – Vectran –  extraordinairement résistant et d’allongement nul. C’est le matériau employé pour les drisses et des bastaques sur les voiliers de course.