La fabrication d’un cordage en chanvre

Qu’elle soit artisanale ou industrielle, la fabrication d’un cordage est simple. Dans un premier temps, les bottes de chanvres sont cardées et peignées jusqu’à obtenir des brins de longueur différente, les « premiers brins » – les plus long mesure environ 1 mètre – étant utilisés pour faire des cordages les plus solides.

© Bernard Ficatier

On obtient du fils de caret en commettant ces brins de gauche à droite. À ce stade, on peut fabriquer un toron, en commettant des fils de caret… de droite à gauche. La confection d’un cordage passant par des étapes successives de torsion, le sens de rotation est inversé de l’une sur l’autre pour annuler les forces et aboutir à un élément stable. Ainsi, les torons sont commis de gauche à droite pour donner un cordage, et les cordages sont commis de droite à gauche pour obtenir un gros câlin ou un câble.

Selon leur composition, leur diamètre est leur usage, les appellations des bouts diffèrent. Ainsi, la lignerolle, confectionnée à bord avec les fils de caret des vieux cordages, sert surtout pour faire des surliures. Le bitord, constitué de deux fils de caret commis de droite à gauche puis goudronnés, est utilisé pour la confection de fourrure destinées à la protection des cordages. De même, le luzin est fait avec deux fils de caret goudronnés de 4 à 7 mm ; il sert à faire des petites amarrage et des surliures. Le merlin, réalisé avec 3 fils de caret, est utilisé pour les surliures sur les gros cordages et la couture sur les parties les plus épaisses d’une voile. Enfin, le fil à voile est constitué de deux ou trois fils de chanvre blanc de brin de premier brin ; on l’utilise graissé ou suint ou au suif.

© Bernard Ficatier