Câblage et réglage du gréement dormant

 

Le gréement dormant est capelé sur le mât à l’aide de différents systèmes. Sur les bateaux traditionnels, il existe plusieurs sortes de capelages. On trouve ainsi des frettes, colliers métalliques munis d’œils permettant de passer une manille ; des jottereaux, cales en bois boulonnées sur l’espar qui vont bloquer l’œil épissé des câbles entourant le mât, ou tout simplement des sur-épaisseurs formant un épaulement sur l’espar. Sur les mâts en  aluminium des bateaux modernes, les capelages se font à l’aide de pièces en inox, boulonnées ou rivetées, et la tête de mât permet souvent de fixer l’étai, les pataras et les haubans.

 

Différents systèmes, placés entre la cadène – forte pièce métallique fixé sur la coque – et le câble, permettent de régler la tension et de ce dernier : caps-de-mouton ou moques sur les bateaux traditionnels, ridoirs sur les yachts classiques ou les voiliers de plaisance moderne. Ce réglage de la tension est indispensable pour bien tenir le mât, mais également pour lui donner une forme optimum pour la bonne marche du bateau. Cette partie du gréement a beau être qualifié de dormante, il n’empêche que son réglage est aussi important que celui du gréement courant !

 

© Bernard Ficatier

Les caps-de-moutons sont des blocs de bois en forme de lentilles, percés de trois ou quatre trous destinés à recevoir une ride. Le hauban fait un œil dans l’engoujure du cap-de-mouton supérieur tandis que le cap-de-mouton inférieur est fixé à la cadène par une estrope, le plus souvent métallique. La ride en textile fait dormant par un nœud de ride, puis passe alternativement dans les trous des deux caps-de-moutons. Les haubans raidis au palan, on peut ainsi reprendre le mou de la ride.

© Bernard Ficatier

Les moques sont des blocs de bois proche les caps-de-moutons mais évidés ; la partie sur laquelle doit porter la ride est habituellement rainurée.

Les ridoirs, aujourd’hui en inox, permettent d’obtenir des gréements beaucoup plus raides. Pour autant, ce qui est un avantage pour les coques acier ou composite n’est pas forcément un atout sur les bateaux en bois, qui doivent travailler en souplesse.