Par Ar Vag - Sable, pierre, soude, goémon... les frets des gabariers de Lampaul sont liés aux vieux métiers traditionnels des côtes du Léon. De Lanninon à Landerneau, de Logonna à Port-Launay, ils remontent par dizaines en Rade, menant leurs forts sloups chargés à refus dans les parages les plus dangereux d'Europe : il finit avoir navigué en hiver parmi les roches et les courants de l'Iroise pour apprécier vraiment leurs formidables qualités de marins. La superbe voilure des bateaux du début du siècle se réduira bien sûr avec la généralisation du moteur. Mais quelques gabares navigueront voile haute jusqu'en 1976; l'Aviateur Mermoz, la Fleur de Lampaul, la Fleur de Mai, le Dieu Protège travaillent encore aujourd'hui. Extrait du tome III d' Ar Vag, ce texte a dû être abrégé et l'iconographie réduite. Nous remercions ici tous ceux qui par leurs témoignages ont permis de l'établir.