
Par Louise Cognard - En Bretagne, l’association Meaban propose à ses stagiaires d’embarquer à bord d’un ketch danois sans winch ni pilote automatique. Au programme : navigation à l’estime et au sextant et manœuvre à la force des bras sur cet ancien bateau de pêche reconverti en école de voile itinérante.
Ils voulaient un voilier tout en bois, avec un gréement aurique et une épaisseur historique ; un bateau pour organiser des stages de voile traditionnelle. Qui ? Quatre garçons dans le vent : deux frères, Thibaut et Kevin Tacussel, et deux amis, Quentin Pichon et Romain Le Gac. En 2023, ils fondent l’association Meaban d’après le nom d’un îlot dans un archipel qu’ils connaissent par cœur. L’une des plus célèbres écoles de voile françaises y est implantée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : Les Glénans. Thibaut, Kevin et Quentin se sont formés là-bas à partir de 2015. Trois ans plus tard, Thibaut obtient son monitorat et, un an après, Kevin et Quentin sortent diplômés de l’Institut nautique de Bretagne, titulaires d’un Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). Avant de devenir moniteur de voile, Quentin travaillait comme maraîcher dans les Pyrénées orientales, Kevin et son frère Thibaut, originaires de Grenoble, étaient électriciens, Romain, lui, travaillait dans un bar à Concarneau. Le rêve a commencé au milieu de cet ensemble d’îles bretonnes dont ils connaissent le moindre courant, les marées et le plus petit rocher. Meaban est le fruit d’une bifurcation joyeuse et collective.
Mais, pour bifurquer, il fallait un voilier ! Avant de créer l’association, Kevin et Thibaut partent à la recherche d’un bateau. Ils trouvent Jane, 105 ans, en écumant les annonces du site Internet du courtier anglais, Wooden Ships. Son propriétaire, Marcus Dick, le met en vente pour 100 000 euros en 2018 ; ce plaisancier allemand ne veut pas le vendre à n’importe qui. Quand il voit débarquer Thibaut et Kevin dans le port de Kiel en Allemagne, il tombe sous le charme des deux frères. Ces derniers ont déjà visité plusieurs voiliers, mais ceux-ci n’étaient pas sains, il y avait trop de travaux à faire ou ils étaient trop chers. Jane, au contraire, est entretenu avec soin, il navigue souvent. Marcus veut trouver de dignes successeurs qui sortiront Jane en mer et ne le laisseront pas dormir près d’un quai. Ce n’est pas peu dire que le projet des deux frères lui correspondait parfaitement : un voilier pour enseigner, vivre et surtout voyager.


Lundi 15 septembre. J’ai rendez-vous à Lesconil à quelques milles des Glénan. Meaban est une école itinérante. Les moniteurs bénévoles donnent des lieux de rendez-vous aux stagiaires en fonction des disponibilités et des envies de chacun. Au bout du quai de cet ancien port de pêche se balance Jane, ketch aurique de 14,80 mètres de long et 4,40 mètres de large au maître-bau. Ses voiles ferlées avec soin sont protégées par des tauds couleur brique sur lesquels on peut lire en lettres blanches : MEABAN – école de voile et de voyage. La promesse est exaltante. J’embarque avec Fabio et Giulia, les deux stagiaires de cette semaine. Nous serons encadrés par Kevin et Quentin qui nous font une première visite du bateau et de son gréement traditionnel. Ils nous montrent là où passe chaque bout tourné sur les cabillots fixés au mât ou sur les râteliers le long de la muraille.
Le pont compte deux roufs. Dans la descente du rouf arrière, situé au pied du mât d’artimon, se trouve une table à cartes. C’est aussi par ce chemin qu’on accède à une petite cabine avec une bannette double. Fabio et Giulia y prennent leurs quartiers pour la semaine. Le rouf avant donne accès au carré avec la cuisine, les toilettes et une cabine qui peut accueillir quatre couchages. Tout le vaigrage est en bois clair dans une ambiance « chalet » chaleureuse, avec des bannettes recouvertes de tissu bleu. En journée, la lumière s’engouffre par les vitres de la claire-voie et des petits hublots latéraux. Dans un coin se cache un petit poêle de la marque Refleks que l’on retrouve dans tous les voiliers classiques danois. Une photo accrochée au vaigrage attire mon attention. C’est Jane en 1964. La coque a la même ligne, mais le gréement est différent, il est réduit à peau de chagrin et, sur le pont, on distingue une timonerie typique d’un voilier de pêche : une petite cabine fermée pour manœuvrer à l’abri des intempéries.
Avant de devenir le voilier de plaisance de Marcus Dick, puis le support pédagogique de l’association Meaban, Jane travaillait à la pêche au hareng. Lancé en 1918 par un chantier naval danois sous le nom de John Motts, ce hajkutter a été baptisé tour à tour Helene, Greta, Elna, puis Jane (qui se prononce Yann-e) à partir des années 1950. Toujours des prénoms féminins, toujours sous pavillon danois. Aujourd’hui, ce ketch bat pavillon français et l’association s’est mise d’accord pour franciser la prononciation : nous dirons donc « Jeanne ». Les deux moniteurs nous montrent les vieux actes de vente du bateau, sur la table du carré, là où se trouvait le vivier. Kevin allume la mèche d’une lampe à pétrole accrochée à la claire-voie. Quentin nous sert un verre de vin. Tous les deux parlent avec beaucoup de respect de l’ancien propriétaire, Marcus Dick.



Marcus Dick achète Jane en 1994 et le restaure sur l’île d’Ærø (Danemark). Il n’a pas les plans, mais s’inspire de hajkutters originaux présents dans les musées ou en navigation. Photos : coll. Marcus Dick
Jane a travaillé au hareng presque toute sa vie
Ce chirurgien allemand a consacré tout son temps libre à Jane pendant trente ans. Avec sa femme, Ann-Ruth, et leur fils Niels, ils ont fait reconstruire le rouf en sapin de Douglas à la place de la timonerie, mais conservé les claires-voies qui permettaient de rentrer le poisson dans le vivier sur le rouf avant. Ils ont aménagé le bateau de pêche pour en faire un agréable voilier familial. Ils cabotent au sud de l’île de Seeland, la plus grande île du Danemark, où est implantée Copenhague, dans un archipel surnommé Sydhavsøerne. Marcus adhère à la Træskibs Sammenslutningen (TS), une association danoise fondée en 1971 pour la préservation des anciens voiliers de travail en bois. Grâce à cette organisation, la famille Dick peut amarrer Jane à des pontons réservés aux membres de TS dans toutes les îles de l’archipel. Bien que très accaparé par son travail, le médecin est parvenu à emmener Jane jusqu’à Oslo et Stockholm. Quelques recherches lui apprennent que son cotre a eu une quinzaine de propriétaires et qu’il a pêché du hareng presque toute sa vie (lire encadré).
Quand, en 2023, la famille Dick le cède à Kevin et Thibaut, Marcus passe une semaine avec Kevin sur le chantier naval d’Ebbe Andersen sur l’île d’Ærø au Danemark, pour un carénage et un peu de calfatage. Le bateau est en parfait état. L’essentiel des travaux a été réalisé il y a près de trente ans, en 1994, sur ce même chantier naval, à seulement 30 milles de Kiel. Marcus a pu assister les charpentiers de marine et apprendre avec eux les rudiments nécessaires à l’entretien de son bateau. À l’époque, les artisans danois utilisent du chêne pour remplacer l’étrave, l’étambot, quelques membrures, ainsi que 30 % des bordages. Ils refont également la mâture en pin d’Oregon. Enfin, ils posent un nouveau pont avec de l’iroko. Marcus a alors trente ans – à peu près le même âge que les jeunes Français au moment de l’achat du bateau. Dix ans plus tard, il fait changer la grand-voile et la voile d’artimon grâce au soutien de Wempe, dont le logo est encore visible sur la grand-voile aujourd’hui. Cette marque d’horlogerie allemande, qui fabrique des chronomètres de marine, a également offert un baromètre à Marcus, toujours accroché dans le carré. Les voiles sont en Clipper Canvas, une imitation du coton tanné, et leur surface totalise 160 mètres carrés.


Des séjours aux îles scilly et jusqu’en irlande
Avant de laisser partir Jane, Marcus concourt une dernière fois au plus grand rassemblement de voiliers à corne d’Europe du Nord, sorte de baroud d’honneur pour son bateau. La Rum Regatta à Flensburg, en Allemagne, a lieu du 18 au 21 mai 2023 et Kevin et Quentin y participent. Ils remportent la deuxième place – la plus convoitée – dans la catégorie des hajkutters. Cette régate suit l’adage Besser heil und zweiter als kaputt und breiter, que l’on pourrait traduire par « il vaut mieux être sauf et deuxième que cassé et premier ».
Jane est entre de bonnes mains. Sa nouvelle vie française peut enfin commencer. Pas de temps à perdre : après un convoyage mouvementé depuis le canal de Kiel-Hambourg jusqu’à Saint-Malo, l’association – créée trois mois plus tôt – reçoit ses deux premiers stagiaires pour ouvrir la saison de leur toute nouvelle école de voile en juin 2023. Le programme : rallier Paimpol à l’occasion du festival du Chant de marin.
Depuis, l’association Meaban organise des séjours jusqu’aux îles Scilly et dans les Cornouailles anglaises. Cette année, ils ont même poussé jusqu’en Irlande. Kevin et Quentin rêvent de grands voyages et de traversées. Ils ont testé les stages à la journée, mais se sont ennuyés. « C’est un format trop court pour tisser des relations avec les gens et les initier aux manœuvres », explique Quentin. Kevin et lui préfèrent embarquer leurs élèves sur plusieurs jours pour avoir le temps de leur transmettre de bonnes bases.
Cet état d’esprit a séduit Fabio et Giulia, le couple suisse qui a réservé Jane cette semaine en cherchant une école de voile bretonne sur Internet. Pour valider son permis voilier suisse, Fabio doit parcourir au moins 1 000 milles nautiques, revoir différentes règles de navigation et réaliser plusieurs manœuvres comme des virements de bord ou des accostages. Sa découverte de la voile est récente. Giulia, elle, n’est jamais montée sur un voilier.
Kevin se montre rassurant : on ne sort le bateau que lorsque les conditions sont bonnes. Or ce lundi, Jane est « pressée » contre le quai à cause du vent. Il vaut mieux rester au port pour organiser la semaine. Installés dans le carré, les moniteurs passent en revue, avec les stagiaires, les applications météo ainsi que les cartes marines pour déterminer un itinéraire provisoire. Un vent d’ouest nous permettra de faire du portant vers l’est jusqu’aux îles des Glénan, puis nous descendrons vers Lorient. En attendant, il faut remplir la cambuse. Chaque équipier est responsable de la préparation de deux repas dans la semaine. Giulia et Fabio inaugurent nos repas collectifs avec une carbonara pour le midi. Kevin donne ensuite sa première leçon théorique, le calcul des marées. L’appareillage est prévu à 10 h le lendemain matin. Nous nous endormons, bercés par le léger ressac et le grincement des aussières.
Après un copieux petit déjeuner, il faut sécuriser le voilier et tout arrimer à l’intérieur du bateau. À peine les feux du port franchis, les deux stagiaires établissent les voiles sur les instructions de Kevin. Grand-voile, puis foc et trinquette. Fabio est à la drisse de mât, Giulia à la drisse de pic. Il s’agit d’être bien coordonné. Au moment d’étarquer, Fabio « fait l’arbalète », selon les mots de Kevin : la drisse passée sous le cabillot, le stagiaire la tend comme la corde d’un arc. Giulia reprend le mou au maximum. Puis ils s’attaquent au foc et à la trinquette. Giulia toujours à la drisse, Fabio à l’écoute. Kevin met fin à la manœuvre avec un « Nickel » sonore, un tic de langage vite repris par Giulia. La jeune Suissesse ne parle pas très bien français, mais elle prend vite les réflexes !


Fabio inaugure la première ligne du livre de bord de Jane : l’heure de départ et d’allumage des moteurs, l’état de la mer, la pression atmosphérique, la direction du vent, la vitesse et le cap suivi. Il reste toujours une mauvaise houle résiduelle et il souffle beaucoup moins de vent que prévu (moins de 10 nœuds). Les voiles claquent. Le ketch roule sur les vagues et nous donne la nausée. Il faut encore s’amariner. Kevin propose à Giulia de prendre la barre pour la distraire de son mal de mer. Elle se familiarise avec le gouvernail hydraulique du voilier. Plutôt que de continuer à rouler à grand-peine vers les Glénan, les deux moniteurs proposent de changer de route. Direction Loctudy et son phare en damier noir et blanc, pour reprendre pied sur la terre ferme. Après une douche revigorante à la capitainerie du port, Fabio et Giulia révisent les règles de barre en fin d’après-midi.
Formé en autodidacte à la navigation astronomique
Pour cette troisième journée, après la manœuvre de sortie de port menée par Fabio, nous faisons route vers les Glénan. Les conditions sont meilleures : moins de houle et plus de vent. Cette fois nous établissons même la voile d’artimon en plus de la grand-voile, de la trinquette, du foc et du flèche. Les voiles sont réglées au petit largue, le soleil illumine un grand ciel bleu. Giulia et Fabio sont plongés dans leurs calculs pour déterminer le temps qu’il nous faudra pour toucher l’archipel. Notre ketch avance à quatre nœuds. Le moment est idéal pour interviewer Quentin, installé à la barre, un poste qu’il affectionne parce cela l’oblige à « ressentir le bateau ».
Avant de naviguer sur Jane, Quentin n’avait pas beaucoup d’expérience en voile traditionnelle, mais il a un « attrait pour l’ancien ». Cet ex-moniteur de pilotage dans le sport automobile a levé le pied. Virage à 180 degrés. Autodidacte, il se forme à la navigation astronomique pour faire route en fonction des étoiles et du soleil. Cette manière de s’orienter, grâce à un sextant et de longs calculs, oblige à être attentif à la nature environnante, à sentir et à regarder autour de soi plutôt que sur un écran. Il ne veut pas qu’on le comprenne de travers : il ne renie pas les outils maritimes modernes mais éprouve beaucoup de respect pour les techniques ancestrales. Toujours poussé par sa curiosité, Quentin s’est rendu deux fois chez Jean-François Vaillant à Roscoff, une pointure de la navigation astronomique en Bretagne. Désormais, il anime des stages de voile sur Jane, entièrement consacrés à la navigation au sextant.


À quelques encablures de l’archipel, après deux virements de bord, Quentin et Kevin lancent le vieux moteur Volvo Penta de 1965 qui entraîne la grosse hélice d’origine, pour arriver à temps avant le coucher du soleil. Rien ne sert de s’acharner à louvoyer si on « met deux fois le temps et trois fois la peine ». Quand nous arrivons au mouillage de la Pie près de l’île Saint-Nicolas, Kevin explique à Fabio et Giulia comment calculer la longueur de chaîne nécessaire pour ne pas déraper cette nuit. C’est la fin de saison, mais la carte postale est parfaite : le sable est blanc et l’eau turquoise. Nous allons boire un verre au seul bar de l’archipel, La Boucane, avec l’annexe. Quentin rêve de construire une annexe en bois pour Jane. Il a terminé sa formation en charpente marine à Skol ar Mor à Saint-Nazaire. Il voulait mieux comprendre la construction des voiliers en bois pour savoir prendre soin de Jane. « Quand tu vois faire tes maîtres de stage, tu relativises, tu te rends compte que dans le bois tout est réparable », s’enthousiasme-t-il.
Jane est en très bon état, mais il y a toujours des petites réparations à faire.
À chaque hivernage, Alain, le père de Kevin, et Thibaut, ancien dessinateur industriel, montent à Paimpol depuis Mevouillon, dans la Drôme provençale, pour aider à l’entretien du bateau. Les bénévoles de l’association ont gratté la peinture des jambettes et du plat-bord en chêne pour en faire ressortir le veinage. Deux râteliers ont été changés, ainsi que certaines parties de la lisse à l’aide d’assemblages en traits de Jupiter. L’argent versé par les stagiaires sert directement aux travaux sur le voilier. Cette année, la voile de trinquette a été changée. Autre exemple : les cercles en bois fixés sur la ralingue de guindant de la voile et coulissant le long du mât sont fragiles et se cassent facilement. Pour les remplacer, l’association a fait appel à un esat dans les Pyrénées orientales, les Micocouliers, une essence de bois justement utilisée par les artisans pour réaliser les nouveaux cercles. Dans le futur, les moniteurs de l’association espèrent pouvoir se dégager un salaire. Ils peuvent pour l’instant compter sur le père de Quentin pour la comptabilité et la mère de Kevin et Thibaut pour le secrétariat.

Le lendemain, nous établissons les voiles avec plus de rapidité que la veille. Le vent tombe et il devient difficile de barrer. Nous lançons le moteur à regret pour mettre cap sur Port-Louis, car Giulia et Fabio doivent arriver à Lorient d’ici la fin de la semaine. Pour notre grand bonheur, un banc de dauphins vient nous surprendre dans la grisaille et danser le long de l’étrave, puis ce sont les physalies, ces drôles de méduses à voile, qui dérivent dans notre sillage. Nous distinguons Groix qui grossit tout doucement. Ne dit-on pas : « Qui voit Groix voit sa joie » ? Devant l’île, des Imoca glissent sur l’eau avec une facilité déconcertante tandis que nous embouquons avec lenteur le chenal de Lorient. Nous croisons de nombreux plaisanciers et des navettes ; l’occasion est parfaite pour échanger sur les règles de priorité. À peine posons-nous un pied sur le quai qu’un grand soleil vient nous caresser le visage.
Pour l’avant-dernier jour de navigation, le vendredi, nous mettons le cap sur Groix, portés par la brise thermique qui s’est levée en milieu de journée. Cette escale nous permettra de longer, le lendemain, la côte ouest de l’île, sauvage et escarpée. Les colonies de lichens colorent de jaune les rochers sombres qui tombent à pic dans la mer. Juste avant d’atteindre le phare de Pen-Men à l’extrémité ouest de l’île, nous prenons un ris dans les voiles. Le ciel est lourd et gris. Nous sortons les cirés et les vestes de quart. Le front d’une dépression nous tombe dessus, mais le vent manque encore pour virer ; il faut donner un coup de moteur pour aider Jane à tourner. Tandis que nous rentrons à Port-Louis, Giulia se confie sur cette première expérience de voile. Elle a été frappée par l’esprit d’équipe qui règne sur Jane : « Tout le monde s’y met pour faire avancer le bateau, c’est ça qui est beau ». J’éprouve le même sentiment à chaque fois que j’embarque sur un bateau traditionnel. Il vaut toujours mieux être deux pour tirer sur un bout. Nous n’avons pas encore touché terre que Giulia et Fabio s’intéressent déjà au programme de l’année prochaine qui s’annonce aventureux : Kevin et Quentin rêvent de naviguer sur les routes anciennes des hajkutters qui allaient pêcher aux îles Féroé… ◼

