Par Gilles Millot - J'aurais dû naître en Bretagne, et à Saint-Malo bien entendu!" Ainsi s'exprime Jean Le Bot, avec quelque regret dans la voix. Mais c'est bien loin de la mer que cet "amateur de marine", comme il aime à se qualifier mo­destement, a vu le jour, en 1921. Son père, d'origine morbihannaise, s'occupait d'une petite forge, héritée d'un oncle, en Savoie. "Je suis donc né au son des mar­teaux, et peut-être que mon goût pour la technique vient de là!" Mais le martinet de la forge s'arrête bientôt de frapper le métal et à l'âge de dix-huit mois le petit Jean arrive à Saint-Malo. Il ne quittera la cité corsaire qu'en 1938, pour entrer à l'université de Rennes, où il prendra ses grades avant de devenir professeur. "Je n'ai pas d'antécédents familiaux dans le domaine de la marine, dit Jean Le Bot, mais je suis resté fidèle à ceux qui m'ont formé et donné le goût pour tout ce qui concerne la mer et les bateaux."