L’université de Bournemouth vient d’annoncer la découverte à Poole Bay, dans le Dorset, au Sud de l’Angleterre, d’une épave datant du XIIIe siècle, soit l’une des plus anciennes mises au jour dans les eaux britanniques. Elle a été trouvée par hasard en 2020 par Trevor Small, un plongeur, qui a aussitôt informé l’université.

L’épave transportait des pierres de Purbeck, provenant d’une île du même nom du Dorset, et des mortiers destinés à moudre le grain, ce qui lui vaut son nom de Mortar Wreck. Deux chaudrons, utilisés pour la cuisine, des tasses et, surtout, deux pierres tombales gravées gisaient également près de l’épave. Ces dalles funéraires, qui faisaient l’objet d’un commerce et pouvaient être exportées jusqu’en Irlande, vont certainement permettre d’améliorer les connaissances sur le travail des marbriers médiévaux.

La datation des cernes du bois de la coque montre qu’il provenait de chênes irlandais abattus entre 1242 et 1265, sous le règne de Henri III. Particulièrement bien conservée grâce à un mélange d’eau peu oxygénée, de sable et de pierre, l’épave a obtenu le plus haut degré de protection de la part de l’établissement public Historic England (l’équivalent de nos Monuments historiques), à l’instar de deux autres vestiges des XVIe et XVIIe siècles, découverts par des plongeurs au large de l’île de Wight. Cinquante-sept épaves historiques, retrouvées dans les eaux britanniques, bénéficient désormais de cette protection nationale.

Les précieuses informations tirées de la découverte du Mortar Wreck seront exposées dans une galerie du musée de Poole, actuellement en cours d’aménagement, dont l’ouverture au public est prévue en 2024.

 

© Bournemouth University