On se souvient que Pierre Marmajou, pilote de la pinasse de côte La Sauvagine, s’était lancé voici un peu plus de deux ans dans la construction d’un canot de Capbreton (CM 298), une plate locale destinée à l’origine à la pratique des petites pêches depuis le port éponyme. Lou Tac, gréé au tiers, fait dorénavant partie des embarcations que l’on peut rencontrer sur les étangs landais et lors des rassemblements de bateaux traditionnels entre Bidassoa et Charente.

La construction avait été encadrée par Jean-Jacques Lahouze, le dernier constructeur de galups traditionnels (CM 314) qui, cette fois, a mis sur cale une unité pour son propre usage. Ce second canot de Capbreton est identique au précédent à l’exception des couples pour lesquelles le charpentier a préféré les robustes « traverses » et « courbats » (varangues et courbes) aux membrures bouillies. Quant à la propulsion, Jean-Jacques se contentera d’une bonne paire d’avirons et d’un solide « palot » le typique aviron de godille des bords de l’Adour. Le canot, baptisé Jacky en hommage au charpentier Jacky Etcheverry, qui avait cédé ses anciens gabarits, était en cours de finition à l’heure où nous bouclions ce numéro.Philippe Saint-Arroman