© Victore Moreno

Au port de Gran Tarajal, sur l’ île de Fuerteventura, aux Canaries, les autorités procèdent à la déconstruction d’un pailebot de 1918, Nostramo (ex-José Miguel Masiques) en raison de son mauvais état – il serait trop onéreux à restaurer –, malgré les tentatives des amoureux du patrimoine maritime local de faire annuler la décision par un tribunal.

Ces derniers ont également fait appel à l’association European Maritime Heritage et au Museu Maritim de Barcelone, mais ces deux entités, bien que critiques sur ce déchirage, n’ont pas le pouvoir de s’y opposer réellement.

Nostramo, lancé en 1918 par le chantier barcelonais Cardona, servait au transport de marchandises, notamment de sel depuis Torrevieja, grand port producteur sur la façade Sud-Ouest de l’Espagne, jusqu’aux îles Baléares. En 1974, il est racheté par le maire de Madrid, Juan de Arespacochaga y Felipe, pour son usage personnel et une petite activité de charter. En 1986, il est revendu à un certain Peter Grundahl qui le convoie à Tenerife pour organiser des croisières le long des côtes des îles Canaries, embarquant le plus de monde possible… jusqu’à cent cinquante personnes !