Les 29 et 30 juin, les bateaux construits par les stagiaires en formation de charpenterie de marine aux Ateliers de l’Enfer de Douarnenez ont été mis à l’eau. Le misainier de Groix de 7 mètres (photo), baptisé Houad-Korz, le « colvert » en breton, a été construit en chêne pour la coque et pin d’Oregon pour le pont et les espars. « Nous voulions au départ faire un second canot sardinier pour naviguer de conserve avec Joséphine, explique Alain Bouguennec, formateur. Mais j’ai souhaité m’inspirer finalement d’un misainier de Groix en lui ajoutant un taillevent et un lest extérieur. J’ai choisi aussi une étrave inversée, car je trouvais ça intéressant d’un point de vue pédagogique. Ce n’est pas forcément facile, les volumes sont plus importants dans les parties hautes du navire et moins dans les parties basses. » Un bout-dehors a également été ajouté, et Houad-Korz nécessite encore quelques finitions. Il est destiné pour l’instant à rester à Douarnenez, pour l’usage des stagiaires des Ateliers. L’association Treizour reprendra à terme peut-être la charge du bateau.
Le second navire est un cotre de Carantec en chêne, de 5,57 mètres de long et de 2,19 mètres de large, construit d’après les plans de Xavier Buhot-Launay publiés dans l’ouvrage Construire un bateau en bois (Éd. Le Chasse-Marée, 1988). Il est désormais entre les mains de l’association Les Vieux Rafiots, basée à Locmiquélic. Comme il est d’usage, les voiles et les tauds ont été confectionnés par les stagiaires en formation sellerie et voilerie des Ateliers.
Pour le programme 2023-2024, Alain Bouguennec a choisi de faire travailler ses stagiaires sur un catboat du cap Cod de 6 mètres, conçu par Fenwick Williams, tandis que le second groupe planchera sur deux répliques d’un petit misainier, l’un avec une dérive et l’autre sans. Ces projets permettront d’aborder les diverses méthodes, moderne et classique, de construction en bois. ◼ M. L.-C.
Un misainier et un cotre de Carantec aux Ateliers de l’Enfer
© Mélanie Joubert
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