Le 14 juillet dernier, une flotte de quarante-six voiliers, allant du trois-mâts carré au sloup bermudien, réunie à Sunderland (Nord-Est de l’Angleterre) pour une fête maritime, a pris le départ de la Tall Ships Race (Race One) pour rejoindre Esbjerg au Danemark. Tous étaient des voiliers-écoles, dont la moitié des équipiers étaient âgés de moins de vingt-cinq ans, condition sine qua non pour participer.

Quinze classe A, navires à phares carrés ou de plus de 40 mètres, puis dix-sept classe B, voiliers à gréement traditionnel de moins de 40 mètres, et enfin quatorze classe C/D, voiliers à gréement moderne avec ou sans spinnaker, ont successivement franchi la ligne. Le plus grand, le trois-mâts russe Mir, mesure 108,80 mètres, et le plus petit, le sloup anglais Black Diamond of Durnham, 13,50 mètres. Un time corrector factor permettait d’équilibrer les chances et d’établir un classement général en temps compensé.

La France était représentée par la goélette Étoile (ci-dessus) de la Marine nationale et par Hosanna, un Centurion 47 affrété par l’association du Grand voilier-école (AGVE), armé notamment par des jeunes « amis des grands voiliers », membres de l’association éponyme. La mer du Nord a été particulièrement calme et la régate s’est terminée dans de petits airs le 17 juillet. Mir a remporté la course au général et en classe A, la goélette finlandaise Helena en classe B, Hosanna en classe C et le sloup estonien Tuulelind en classe D.

La flotte a appareillé d’Esbjerg le 21 juillet pour rejoindre en croisière Stavanger en Norvège, avant de régater vers Harlingen aux Pays-Bas, où elle a séjourné du 3 au 6 août. Chaque escale est une fête avec des activités prévues pour favoriser les rencontres entre équipages. Rappelons que les Tall Ships Races sont organisées annuellement par Sail Training International dans le but de renforcer l’amitié entre les jeunes de différentes nations et de leur permettre de vivre une expérience hauturière. La première de ces courses a eu lieu en 1956 entre Torbay et Lisbonne, avec un concurrent français, la Sereine des Glénans. • Jean-Yves Béquignon